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INTÉGRATION DE L’EXÉCUTIF : El Binaâ à demi-mot

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Hormis le RND et le MSP qui ont exprimé clairement leurs réponses respectives à l’offre du président de la République sur l’intégration du nouveau gouvernement qui est au stade de formation, les autres partis siégeant en force dans l’APN issue des législatives du 12 juin continuent à entretenir le suspense. Si maintenant le FLN, premier de la liste à être reçu par le chef de l’État dans le cadre des consultations pour la formation de l’Exécutif, n’a pas caché son ambition de s’emparer de la majorité des portefeuilles, El Binaâ de Bengrina alterne entre soutien déclaré au président Tebboune et son programme et désir sous-jacent de figurer dans le staff de Benabderrahmane. Attendu fort sur la question, depuis vendredi déjà, au terme notamment de la réunion de son « Majless Echoura » (Conseil consultatif), le parti islamiste- sixième sur l’échiquier parlementaire avec 39 sièges- n’a ni annoncé sa participation et ni encore moins refusé de faire partie du gouvernement. C’est ainsi que dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Mouvement El Binaâ, qui venait de terminer les travaux de la réunion de son Conseil consultatif au Centre international de la jeunesse, à Sidi Fredj (Alger), a fait part de trois questions abordées. La première a trait au développement de la situation politique dans le pays, la deuxième concerne les législatives et enfin la formation du gouvernement. D’emblée, El Binaâ, qui salue le dialogue politique initié par le chef de l’État avec les partis et indépendants siégeant dans la nouvelle APN, affiche sa disponibilité à « contribuer efficacement » dans la continuité du processus constitutionnel, tel qu’il a été entamé par l’élection d’Abdelmadjid Tebboune et suivi du référendum sur la Constitution et les Législatives. Un choix édicté, selon le parti de Bengrina, la nécessité impérieuse de la « stabilisation des institutions de la République ». Dans la foulée, EL Binaâ appelle « à poursuivre » ce processus pour aborder « les différents dossiers majeurs. À moins que Bengrina cache quelques choses à propos de son intégration ou non d’ailleurs du gouvernement, El Binaâ a évacué le sujet du revers de la main, et dont le communiqué fait un retour sur la lecture donnée par le parti aux élections du 12 juin. Un rendez-vous considéré d’une occasion pour « affirmer la nécessité de changement des mentalités et des anciens reflexes et pratiques », pour « refléter une véritable mue à même de répondre aux aspirations du Hirak authentique », en termes de la liberté, la justice et l’égalité.
Farid Guellil

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