S’exprimant à la presse en marge de la célébration de la Journée mondiale des droits du consommateur organisée mardi dernier par l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce, Sami Koli a fait savoir que des opérations de promotion des produits nationaux sont menées à travers l’organisation de 909 marchés de proximité répartis sur 602 communes en prévision du mois de Ramadhan afin de casser la spéculation, protéger le pouvoir d’achat du citoyen et réguler les prix.
Des équipes d’inspection travaillent en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et les services de sécurité pour encadrer ces marchés qui font la promotion du produit algérien avec la participation des représentants des opérateurs économiques ainsi que des associations des commerçants. Soulignant que l’organisation de ces marchés de proximité se poursuit toujours avec la participation du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, le même responsable a appelé les nouveaux élus des APC à contribuer à cette démarche pour rapprocher le consommateur du produit national à la faveur des ventes promotionnelles et au rabais. Évoquant la célébration de la Journée mondiale des droits des consommateurs, Koli a souligné que cette dernière constituait une opportunité d’évaluer les acquis au niveau national et de faire le bilan pour passer en revue les lacunes et les erreurs et pour fixer des objectifs futurs. Il est bon de rappeler qu’il y a à peine quelques jours, un autre responsable au ministère du Commerce avait fait l’annonce de l’importation de quantités importantes de pomme de terre en vue de casser son prix ayant atteint ces derniers jours le seuil des 150 da le kilogramme. Le directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce, Ahmed Mokrani, avait fait savoir dimanche dernier qu’il a été convenu d’importer 100 000 tonnes de pommes de terre mais en raison de l’approche du mois sacré de Ramadhan, il a été mis en place un processus urgent et exceptionnel pour en introduire 30 000 tonnes dans un premier temps. Le même responsable avait ajouté que 3 000 tonnes de viande rouge congelée seront également importées pour soutenir les opérations d’approvisionnement du marché national pendant le mois sacré, en plus du programme qui va fournir environ
54 500 tonnes de viande rouge au niveau national. Quant à la viande blanche, il a fait savoir que 47 000 tonnes seront commercialisées, en plus des 37 000 tonnes qui seront mises sur le marché par le secteur privé. Face à ces mesures, il est tout de même permis de se demander si cela va réellement permettre aux consommateurs de passer un mois de Ramadhan stable en matière de prix sachant que la spéculation fleurit le plus durant cette période de l’année. Les expériences précédentes ont démontré l’inefficacité de toutes les dispositions prises à la veille du mois sacré pour casser la flambée anarchique des prix des produits de très large consommation. Les autorités concernées, à leur tête les ministères du Commerce et de l’Agriculture sont donc appelés à revoir leurs copies en matière de lutte contre l’informel et la spéculation et ce pas uniquement durant le mois de Ramadhan mais tout au long de l’année.
Ania Nch