La Résistance palestinienne a rapidement réagi au discours du président américain, Joe Biden, prononcé vendredi soir, concernant l’appel à un cessez-le-feu permanent, au retrait des forces d’occupation israéliennes de Ghaza, à la reconstruction et à l’échange de prisonniers.
Dans un communiqué, le Mouvement de la Résistance palestinien, Hamas, a déclaré qu’il considérait positivement le contenu de ce discours. Pour le Hamas, la position américaine et la conviction établie sur la scène régionale et internationale quant à la nécessité de mettre fin à la l’agression sioniste contre Ghaza « sont le résultat de la fermeté et de la résistance du peuple palestinien », qu’il a qualifiée de «légendaire», durant plus de 8 mois de génocide et barbarie contre les Palestiniens qui continuent . La déclaration du mouvement souligne sa volonté de traiter de manière « positive et constructive » toute proposition basée « sur un cessez-le-feu permanent, le retrait complet de la bande de Ghaza, la reconstruction, le retour des personnes déplacées de Ghaza, dans tous leurs lieux de résidence et la conclusion d’un accord sérieux d’échange de prisonniers, qui stipule que l’occupation déclare son « engagement explicite à ce sujet ». De leur côté, le Mouvement du Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine ont exprimé « des doutes » sur la proposition présentée par le président américain concernant un cessez-le-feu à Ghaza, soulignant le « rôle central des États-Unis dans la guerre d’extermination menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien ». Le Jihad islamique a expliqué que le soutien américain à l’entité occupante se poursuit avec des armes et des moyens de meurtre et de destruction, ainsi qu’en affrontant et en menaçant toutes les institutions internationales qui condamnent l’occupation. Le mouvement a ajouté qu’il étudiait la proposition de Biden, soulignant « adopter une position nationale, de manière à garantir la cessation de l’agression et le retrait complet de la bande de Ghaza, et à garantir le soulagement de notre peuple et la reconstruction dans le cadre d’un accord d’échange clair ». Pour le Front populaire de libération de la Palestine, le président américain est un partenaire majeur dans l’agression, la guerre de génocide et les crimes de guerre contre le peuple palestinien, expliquant qu’il ne peut pas être considéré comme « s’il était un intermédiaire ». Le Front a souligné que la position sur toute proposition ou voie de négociation dépend de ce qu’elle inclut concernant la cessation complète de l’agression, le retrait de l’occupation de Ghaza, les déplacés, la levée du siège et reconstruction. Vendredi soir, le président américain Joe Biden a annoncé qu’«Israël a présenté une nouvelle proposition de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza et de retour des prisonniers, qui comprend 3 étapes », soulignant qu’elle avait été « envoyée au Hamas » pour examen, via le Qatar. Le président américain a expliqué, dans un discours qui a abordé la situation au Moyen-Orient, que cette initiative comprend trois étapes, avec un premier accord qui « dure 6 semaines et stipule un cessez-le-feu complet, le retrait des forces israéliennes de toutes les zones peuplées de Ghaza » et la libération de certains prisonniers détenus par le Hamas, notamment des blessés, des personnes âgées et des femmes, en plus de la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes. La deuxième phase comprend « une cessation indéfinie des hostilités en échange de la libération des prisonniers restants », tandis que la troisième phase de cette initiative comprend «le début de la reconstruction de la bande de Ghaza», selon Biden. Le président américain qui se soucie du sort futur de l’entité sioniste a déclaré : « Nous aimerions qu’Israël adhère à cet accord, quelles que soient les pressions», soulignant qu’il existe des risques d’accroître l’isolement de l’entité sioniste dans le monde. Les observateurs s’attendent à une réponse négative de Netanyahou à la proposition de Biden, sur fond de divergences à ce sujet dans l’entité sioniste entre les principaux dirigeants.
M’hamed Rebah
