Accueil ACTUALITÉ INDIGNATION EN RUSSIE FACE AUX PROPOS GÉNOCIDAIRES D’UNE ÉCRIVAINE PROSIONISTE : En...

INDIGNATION EN RUSSIE FACE AUX PROPOS GÉNOCIDAIRES D’UNE ÉCRIVAINE PROSIONISTE : En finir avec le néofascisme !

0

Une onde de choc secoue le monde russophone après les propos glaçants de l’écrivaine israélo-russe Dina Rubina, appelant à dissoudre les civils de Ghaza dans de l’acide chlorhydrique et à transformer le territoire en parking.
Ces déclarations abjectes, tenues alors que la guerre d’extermination contre la population palestinienne se poursuit sans relâche, ont suscité une vive réaction de la part des autorités religieuses de Russie qui dénoncent une dérive fasciste intolérable.
Dans un communiqué cinglant, la présidence de l’administration religieuse de Russie a condamné sans détour les propos de l’écrivaine, les qualifiant de « justification d’un nettoyage ethnique et d’une extermination aléatoire de civils ». Née en 1953 en Ouzbékistan, Dina Rubina a immigré en Israël en 1990, où elle rédige des romans et scénarios en russe et en hébreu. Pourtant, c’est sur le marché littéraire russe qu’elle tire ses revenus principaux, ses livres étant imprimés et diffusés massivement à travers le pays. « La vie humaine, la vie des enfants qui meurent aujourd’hui à Ghaza sous les bombes, par manque de soins et de nourriture, a bien plus de valeur que les profits des maisons d’édition », souligne la déclaration officielle. « Notre peuple, qui a vaincu le fascisme en 1945, élevé par la littérature humaniste de Tolstoï, Dostoïevski et Tchekhov, ne peut être le financeur d’écrivains prônant l’extermination et le génocide. » L’administration religieuse a appelé le ministère de la Culture, les institutions culturelles et l’Union des écrivains de Russie à réagir fermement à ces appels au meurtre, et a demandé à toutes les maisons d’édition russes de cesser toute collaboration avec Rubina.

Un plan sioniste d’apartheid et de famine
Cette indignation s’inscrit dans un contexte alarmant, alors que l’entité sioniste planifie de nouvelles mesures génocidaires à Ghaza. D’après des révélations de la chaîne israélienne « Kan », les autorités militaires et sécuritaires israéliennes envisagent un plan sans précédent : imposer un blocus total sur les zones les plus densément peuplées de la bande de Ghaza. Le projet inclurait l’interdiction complète de l’entrée de nourriture, d’eau et d’aides humanitaires, y compris par largages aériens. Ce siège concernerait plus de deux millions de personnes réparties dans trois zones principales : la ville de Ghaza, les camps du centre et la zone dite humanitaire d’Al-Mawassi. L’objectif : affamer, épuiser et soumettre une population civile déjà exsangue après plus de vingt et un mois de bombardements, de déplacements forcés et de destruction méthodique de toutes les infrastructures vitales. Le gouvernement israélien, dirigé par Benyamin Netanyahou, envisage également d’autres options militaires : division du territoire de Ghaza, mise en place d’une administration militaire et prise en main directe de la distribution de nourriture. Un retour assumé à la logique coloniale de l’occupation totale.

Une extermination planifiée
Ces annonces confirment la stratégie de l’entité sioniste visant à transformer la bande de Ghaza en une vaste prison à ciel ouvert, voire en un champ de mort. Le projet évoqué rappelle les camps de cantonnement utilisés par les colons américains pour exterminer les peuples autochtones. Aujourd’hui, ce modèle d’exclusion et d’extermination est adapté à Ghaza avec des moyens modernes : bombes, famine, siège, empoisonnement des nappes phréatiques et coupures massives d’électricité et de médicaments. La volonté affichée d’isoler la résistance palestinienne de la population civile à travers la privation d’eau, de nourriture et de soins, s’apparente clairement à un crime contre l’humanité. L’argument sécuritaire, invoqué pour justifier ces actes, ne peut masquer la réalité : c’est un peuple entier qui est puni collectivement, de manière préméditée et systématique. Les propos du ministre israélien du Patrimoine, Amichaï Eliyahou, confirment cette idéologie de haine. Dans une interview accordée à une radio locale, il a ouvertement appelé à l’occupation totale de Ghaza et à l’établissement d’une ville juive sur ses ruines, affirmant que « Ghaza doit être juive » et que « cela bénéficiera aux Juifs comme aux Arabes ». Eliyahou a également plaidé pour l’abandon des prisonniers israéliens détenus à Ghaza, jugeant que la priorité devait être « la défaite du Hamas » et non la libération des otages. Une posture cynique, qui révèle la logique sacrificielle d’un gouvernement prêt à tout pour poursuivre la guerre, même au prix de ses propres citoyens.

Une guerre pour la survie politique de Netanyahou
De plus en plus de voix s’élèvent, y compris en Israël, pour dénoncer la prolongation volontaire de la guerre par Netanyahou, motivé avant tout par le souci de préserver son poste face à une coalition fragile. La récente révélation par le journal Haaretz d’un plan de réoccupation partielle de Ghaza, soutenu en coulisses par Washington, confirme que le gouvernement israélien instrumentalise le conflit à des fins internes. L’opposition et les familles des otages accusent Netanyahou d’obstruer les négociations, alors même que la résistance palestinienne a proposé à plusieurs reprises la libération immédiate des otages en échange de la fin des bombardements et du retrait israélien. Mais Tel-Aviv persiste à imposer des conditions inacceptables, notamment le désarmement total des factions palestiniennes, en contradiction avec le droit à la légitime défense d’un peuple occupé.

Un génocide en direct, avec la complicité occidentale
Depuis le 7 octobre 2023, l’entité sioniste mène à Ghaza une guerre d’extermination soutenue militairement et diplomatiquement par les États-Unis. Le bilan est effroyable : plus de 206 000 morts et blessés, en majorité des femmes et des enfants, plus de 9 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés, et une famine qui emporte des vies chaque jour. Et malgré les ordonnances de la Cour internationale de justice, les appels pressants de l’ONU et les manifestations massives dans le monde entier, l’horreur continue. Pire encore, elle est justifiée par des discours racistes et déshumanisants, comme celui de Dina Rubina, qui ne sont plus marginalisés mais amplifiés par une impunité généralisée.

L’urgence d’un réveil collectif
Face à ces dérives fascistes assumées et à ce projet d’extermination méthodique d’un peuple, les appels à des actions concrètes se multiplient. Boycotts culturels, sanctions économiques, procès pour crimes de guerre : la société civile, les institutions et les États ont un devoir d’action. L’heure n’est plus aux déclarations creuses. « Les tweets ne nourrissent personne », affirmait récemment l’ONG Oxfam. Il est temps de traduire l’indignation en actes. Refuser de collaborer avec les fauteurs de haine, imposer des embargos, reconnaître le génocide en cours à Ghaza et exiger justice pour les victimes : telles sont les seules réponses éthiques face à une barbarie décomplexée.
M. Seghilani

Article précédentFormation professionnelle à Oran : Plus de 15 mille nouvelles places à la prochaine rentrée
Article suivantRevue « ECHORTA » : numéro spécial à l’occasion du 63e anniversaire de la création de la Police algérienne