Une large campagne de sensibilisation anti-feux de forêts a été lancée lundi à Béjaïa, à l’initiative de la conservation locale des forêts et de la Fédération des associations de chasseurs de la wilaya pour sensibiliser les populations résidentielles ou passagères à mesurer les risques d’incendies et à adopter les comportements requis pour y faire face. Le coup d’envoi a été donné à Oued-Ghir, à 10 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya, par l’érection d’un panneau géant en bordure de la RN.12, reliant Béjaïa à Tizi-Ouzou, et non loin de l’entrée de l’agglomération, appelant à faire attention aux feux et à la protection du couvert végétal en général. La cérémonie à laquelle ont été associés, les scouts musulmans et une foule d’associations agissant dans le domaine de l’éco-tourisme, a donné lieu, par ailleurs, à la distribution de casquettes, de teeshirts et de Flower frappés aux couleurs de la protection environnemental et dédiés au thème. Les cibles étant pour la plupart les écoliers et les automobilistes. La campagne devrait perdurer jusqu’à la fin de l’été voire au-delà. Elle entend s’étendre à toutes communes disposant de massifs importants avec au menu les mêmes actions et ce, en plus des rencontres de proximité avec la population et la mise en œuvre du dispositif de lutte anti feu. L’occasion est entrevue avec beaucoup d’entrain, notamment pour impliquer les municipalités et quelques organismes agissant, dont particulièrement la Direction des travaux publique et la sonelgaz à renforcer leur présence autour de leurs ouvrages et entamer avant le grand rush touristique de l’été le nettoyage et le débroussage alentours. Cette saison a la particularité d’être foisonnante en herbe et végétaux à cause des récentes pluies. Mais d’aucuns appréhendent d’ores et déjà les risques de départs de feux importants une fois asséchés, notamment à partir du mois d’Août. Aussi la seule parade reste la prévention, bien que, dit-on, la conservation des forêts ait bénéficié dans ce sillage d’importants moyens d’intervention. L’ambition reste pour tous les acteurs de réduire les dégâts au maximum en rééditant «l’exploit» de l’année 2015 où 500 hectares ont brûlé. Les autres saisons hormis, l’année 2012 qui aura été catastrophique avec des dégâts estimés à quelque 12 000 hectares, la moyenne reste de l’ampleur à peu près de 6 000 hectares, selon la Direction de la conservation des forêts.