Dans le cadre des mesures visant à faciliter les importations et exportations pour les investisseurs algériens, en plus d’encourager le commerce vers l’Afrique et l’Europe, le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a indiqué mardi à l’APN que « le processus d’ouverture de succursales de banques publiques algériennes à l’étranger connaissait une belle avancée ». L’État est plus que jamais décidé à répondre aux doléances des opérateurs économiques, afin de faciliter leurs transactions. Une progression qui s’explique par la faible valeur des transferts en devises entre l’Algérie et l’étranger, notamment pour les expatriés, les grandes ambitions du gouvernement visant à porter les exportations hors hydrocarbures à 15 milliards de dollars d’ici 2025, et en raison de l’expansion des activités du marché parallèle et la circulation d’un bloc de liquidités hors des circuits financiers officiels. L’objectif étant pour l’État de contenir les fonds et le marché parallèle, faciliter les échanges et la circulation des capitaux entre l’Algérie et les pays ciblés, attirer les fonds de la communauté algérienne établie à l’étranger par les voies officielles, et de parvenir ainsi à plus d’inclusion financière. S’agissant de l’Europe, ces procédures faciliteront les transferts financiers pour les commerçants économiques, et la circulation des échanges, des exportations et des importations, avec la France et le reste de l’Union européenne. Au sujet de l’Afrique, ces mesures viennent accompagner et renforcer la politique de l’Algérie de développer les échanges commerciaux avec les pays africains et de bénéficier des avantages de l’accord de libreéchange africain et d’accroître les exportations hors hydrocarbures vers le continent. Une ouverture aux marchés étrangers qui amènera au final les banques algériennes à relever le défi de renforcer leur compétitivité et de fournir des services au niveau de qualité des banques étrangères, conformément aux normes internationales. À cet égard, le MF a indiqué que « l’ouverture de banques publiques à l’étranger, notamment en Afrique subsaharienne et en France, revêt un caractère géo-stratégique pour l’État algérien, tant sur le plan politique qu’économique ». Concernant les banques désignées pour soutenir ce déploiement, Laaziz Faïd a cité la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et la prochaine implantation d’une de ses succursales, en France, soulignant que l’agrément à cet effet sera obtenu au cours du « premier semestre 2023 », et ajoutant que « la première agence sera installée au niveau de l’ancien Consulat général à Paris, et que le contrat a été signé ». Dans son exposé, le ministre a également fait part de « l’ouverture de deux banques en Afrique (Sénégal et Mauritanie) par quatre banques publiques, à savoir la Banque nationale d’Algérie (BNA), le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), outre la Banque extérieure d’Algérie (BEA). Concernant l’implantation d’une banque en Mauritanie (sous l’appellation Algerian Union Bank), Faïd a précisé que le dossier d’agrément de cette banque a été déposé « début mars 2023 » et qu’elle sera lancée « en septembre 2023 au plus tard ». Enfin, pour ce qui est de l’implantation d’une banque algérienne au Sénégal (Algerian bank of Senegal), le premier responsable du secteur a fait savoir que son lancement est prévu « au premier semestre de l’année 2023 ».
H. S. A.