Les journalistes des chaînes de la Radio nationale ont observé, hier, un sit-in devant le siège de ce média radiophonique public, au Boulevard des Martyrs, à Alger. Ils étaient là, selon leurs déclarations, pour «denoncer » le choix adopté par leurs rédactions respectives de ne pas aborder les évènements qui secouent le pays, notamment depuis le 22 février derrnier, jour des marches populaires pacifiques contre le cinquième mandat. Nombreux parmi les présents qui ont tenu à souligner que « nous ne sommes ni pour ni contre le cinquième mandat et les journalistes revendiquent le droit d’exercer leur métier, en couvrant tous les évènements de manière professionnelle et objective », et demandent « l’ouverture de l’antenne à toutes les tendances et à tous les partis politiques, du pouvoir et de l’opposition » précise-t-on. Alors que l’Agence gouvernementale APS apporte l’information sur les manifestations populaires et les marches en question, dont celles organisées, hier, par les étudiants à travers un grand nombre d’universités du pays, Alger, Ouargla, Constantine, M’Sila, Annaba, Tizi-ouzou, Djelfa, Bouira… Les journalistes dénnoncent le choix des responsables de la Radio nationale, tout comme de la télévision, de ne pas évoquer l’information relative aux manifestations que connaît le pays, depuis vendredi dernier.
Karima B.