Accueil ACTUALITÉ Immportation de sucre : poursuite de la tendance baissière

Immportation de sucre : poursuite de la tendance baissière

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La facture d’importation de sucre s’est chiffrée à 230,834 millions de dollars (usd) durant les quatre premiers mois de 2016, contre 321,054 millions usd à la même période de 2015, soit un repli de 28,1%, selon le service des Douanes.
Le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis) a en effet indiqué que les quantités importées de sucre (de betterave brute, de canne à sucre, sirop de lactose et lactose à l’état solide) ont baissé à 652 865,56 tonnes (t) contre 726 476,72 t (-10%). En plus de la baisse des quantités importées, cette réduction de la facture s’explique également par un recul des cours mondiaux des sucres roux et blanc en raison d’une bonne récolte mondiale de canne à sucre et d’une dépréciation de la monnaie brésilienne par rapport au dollar. Le Brésil, premier producteur mondial de sucre, a tablé sur une récolte record de canne à sucre de 604 millions de tonnes sur 2015-2016, la canne étant à l’origine de 80% de la production mondiale de sucre. Durant l’année 2015, les prix moyens à l’importation par l’Algérie des sucres roux et blanc ont baissé de 18%. Cette tendance baissière s’est poursuivie durant le 1er trimestre 2016 avec un prix moyen à l’importation du sucre roux de 340 dollars/t contre 401 dollars/t à la même période de 2015, soit une baisse de 15,2%. Quant au sucre blanc, son prix moyen à l’importation a été de 500 dollars/t sur les trois premiers mois 2016 contre 542 dollars à la même période 2015, en recul de 7,8%. Il convient de rappeler, dans ce cadre, que les autorités algériennes avaient décidé dans ce domaine de réduire l’importation de ce produit de large consommation et de donner le coup d’envoi pour la réalisation de plusieurs raffineries pour freiner le « monopole » de sucre sur le marché. Le ministère du commerce avait annoncé, il y a quelques temps, que quatre raffineries seraient en cours de réalisation dans différentes régions du pays. Après la réception de ces projets, le département de Bekhti Belaïb, avait révélé un potentiel pour l’exportation vers l’Afrique et certains pays européens. En outre, six investisseurs nationaux avaient fait part de leur intention d’investir dans ce créneau, avait révélé la même source. Il s’agit du groupe KOUGC de Réda Koulinef, du groupe Benhamed, et enfin du groupe Mazouz. Pour ce dernier, les choses semblent aller vers la concrétisation, puisque le conseil national des investissements (CNI) avait validé l’accord d’avantages fiscaux pour une période de cinq ans pour son projet d’une unité de raffinage de sucre à Larbatache dans la wilaya de Boumerdès, avait rapporté le site d’information électronique TSA. « Il s’agit d’un investissement de 13 9 milliards de Da » avait précisé la même source. Un deuxième projet d’un montant de 27 9 milliards de dinars sera également lancé au courant de cette année à Sétif et concernera la trituration de betterave destinée à produire le sucre.
Ania Nait Chalal

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