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ILS REFUSENT DE FAIRE GRÈVE POUR NE PAS PÉNALISER LES CITOYENS : À Alger, des commerçants appellent au calme et à la sérénité

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Dès les premières heures de la matinée d’hier, certains commerçants à Alger ont décidé d’ouvrir leurs magasins et disent refuser d’adhérer aux appels qui sont lancés sur les réseaux sociaux pour une grève générale de quatre jours. à cet effet, ils ont appelé les citoyens à avoir de la sagesse afin de surmonter la conjoncture sensible que traverse le pays et qui nécessite, selon eux, un rapprochement entre toutes les franges du peuple algérien. Des commerçants et des citoyens ont appelé, à ce propos, au calme et à la sérénité, a-t-on constaté sur place, tout en précisant que le pays a besoin que les choses se déroulent sans dépassement et sans contrainte : «C’est à travers cela qu’on peut avancer », nous dira un commerçant, rencontré hier, au marché «Tnach» à Belouizdad, Alger. Avant d’ajouter : «Nous avons démontré que nous sommes un pays civilisé et nous devons continuer sur ce concept, jusqu’à la fin». Un autre commerçant a souligné, dans ce sillage, que : «Nous avons besoin de sagesse et de calme et à quoi bon de faire pénaliser le citoyen en le privant de ses priorités et ses besoins ».
Les commerçants ont été surpris au marché «Tnach» à Alger, par l’ambiance qui était normale : les magasins sont pris d’assaut. On constate même des chaînes en attente au niveau des boulangeries, des épiceries, des « fast food » et des cafétérias qui sont également ouvertes au public.
Lors de notre virée à Alger, nous avons remarqué également que les marchés de fruits et légumes ont été pris d’assaut par des citoyens désireux de remplir leurs couffins et ce, malgré que les prix affichés sont élevés : «Comme chaque jour, je viens à ce marché pour acheter ce dont j’ai besoin pour préparer le repas à mes enfants», nous dira une dame à la cinquantaine, interrogée à l’entrée du marché « Tnach » . Avant de poursuivre : «Oui, nous avons entendu parler de cette grève sur les réseaux sociaux …mais, en réalité nous n’avons pas eu aucun préavis qui confirme cette décision », s’exclame-t-elle. De son côté, Hamid, un marchand de fruits et légumes, rencontré au marché «Ferhat Boussaâd» n’a pas manqué d’exhorter les jeunes à prendre conscience envers ces actes, tout en les appelant à être vigilants plusque jamais : «j’appelle donc, vraiment à la sagesse», c’est du moins ce qu’ajoute notre interlocuteur. Au marché «Rédha Houhou ex-Clauzel», les commerçants, eux aussi, s’apprêtent à ne pas baisser les rideaux. Aussi au niveau de certaines villes : à Kouba, Hussein Dey, et Ouled Fayet par exemple, certains magasins sont ouverts, des pharmacies et des stations d’essences ont été également ouvertes pour assurer et garantir leurs services aux clients.
Les clients, que nous avons abordés au niveau de ces stations, estiment que le recours à la désobéissance civile ou à la grève générale ne sert pas leurs intérêts, ni les intérêts de tous les algériens, précisant, ainsi : «Si cette grève persistera, tout le monde sera paralysé».
Mehdi Isikioune

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