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Ils ont aggressé des familles à Constantine et Bou-Ismaïl (Tipasa) : Des gangs sèment la terreur

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Depuis quelques jours, plusieurs cités urbaines ont été secouées par des actes d’une extrême violence. Après une accalmie de quelques mois, ce phénomène refait surface à l’Est et au Centre du pays. À Constantine, des jeunes encagoulés et munis d’armes blanches se sont livrés à une bataille sans merci, alors qu’un autre groupe juvénile a agressé violemment une collégienne à l’intérieur du CEM, Ali-Mendjeli, de la même ville.

À Tipaza, une bande de gangs, tristement connue sous l’appellation, «El Barhouche», s’est interposée avec les éléments des services de sécurité. Cet affrontement est survenu après que ces malfrats ont semé le trouble et la terreur parmi les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Bou-Ismaïl, durant la nuit de mardi jusqu’à celle de jeudi derniers. En effet, la population habitant le centre-ville de Constantine a vécu une nuit d’enfer jeudi dernier, lorsque trois groupes de jeunes issus de trois anciens quartiers, notamment Souika, Chevalet et la Casbah, se sont violemment battus, en faisant usage de sabres, de bouteilles de verre, de bombes de feu d’artifice et autres objets tranchants. Les témoins qui ont assisté à ces incidents ont cru avoir vécu une scène qui date de l’époque moyenâgeuse de par le degré des violences. Les jeunes appartenant aux différents clans se sont opposés en plein centre-ville, au niveau de la Rue 19-Juin, qui s’est transformée en un laps de temps en une véritable arène de combat. Des échanges de coups de poing, des heurts à l’aide de couteaux, des jets de pierres et de projectiles, avec, comme conséquences immédiates, des blessés parmi les groupes, ainsi que des dégâts matériels, dont des véhicules endommagés, telle était la scène rapportée par les témoins ayant vécu cette violence inouïe. Au moment des hostilités, la furie générale s’est emparée des citoyens résidant les parages. Certains se sont enfermés chez eux pour éviter les violences, alors que ceux qui étaient à l’extérieur ont dû trouver refuge chez des voisins et des proches. Ceci, alors que les propriétaires de véhicules ont dû stationner leurs biens loin des lieux où ont survenu les actes de violence. Il faut dire que la répétition de tels actes démontre, encore une fois, que les groupes de gangs continuent d’imposer leur diktat aux citoyens, lorsqu’encore ils défient l’autorité de l’État. C’est le cas de le dire, puisque pendant la bagarre générale, les habitants des environs ont été choqués et terrorisés par ces violences, comme l’ont témoigné les hurlements des enfants et des mamans à l’intérieur des habitations, ainsi que l’effroi et la panique qui s’étaient emparés de tous les citoyens ayant assisté à la scène. Les violences se sont poursuivies durant toute la nuit de jeudi dernier.
La population locale ne cesse de s’interroger sur l’origine d’une telle violence, dès lors que le centre-ville passe habituellement, selon elle, pour être un havre de paix. Elle s’interroge aussi sur l’efficacité des moyens de surveillance-vidéo, puisque les éléments des gangs se sont déguisés au moyen de cagoules. À leur arrivée sur les lieux, où s’étaient produites les violences, les forces de sécurité n’ont rien trouvé sur place, encore moins les indices pouvant déterminer les causes et les auteurs des chamailleries. D’ailleurs, une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de ces incidents. Selon les témoignages, au moins cinq blessés ont été enregistrés, et parmi lesquels, une personne se trouve dans un état critique. Toujours dans la même wilaya, un autre acte de violence, pas aussi moins grave que ce première cité, s’est produit dans un établissement scolaire. En effet, durant la matinée de jeudi dernier, un groupe de jeunes munis d’armes blanches s’est introduit à l’intérieur du CEM, Ali-Mendjeli, avant d’agresser une collégienne. La victime s’en est sortie avec des lésions physiques et des fractures diverses. L’incident est surgi au niveau de la cité dite «Unité de voisinage numéro 14» de cette ville. Du coup, cet acte a laissé l’ensemble des personnels de l’établissement et les élèves en état de choc. L’administration du CEM a convoqué les parents d’élèves pour trouver une solution à ce phénomène qui sévit, alors que les services de sécurité sont à la recherche des auteurs. Dans le Centre du pays, une bande de gangs réputée pour ses actes de nuisance et sa dangerosité a semé, pendant trois nuits successives, le trouble et la fureur parmi les habitants de plusieurs quartiers de la commune de Bou-Ismaïl, située à l’Est de Tipaza. L’intervention des services de sécurité a donné lieu à des altercations entre les deux parties. Les opérations de la police ont permis d’arrêter trois individus de cette bande appelée «El Barhouche».
Farid Guellil

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