Déjà mis à rude épreuve par les listes indépendantes, dont le nombre de retrait des dossiers de candidature pour les législatives les dépasse de loin, les partis politiques ne se bousculeront pas devant le portillon du 12 juin prochain. Et pour cause, et là aussi, ce sont les chiffres qui le disent.
Si non comment expliquer le fait que sur 56 formations politiques qui ont retiré les formulaires de candidature, seulement 16 ont réussi à franchir l’étape de récolte des signatures, dont le nombre exigé est de 25 000 à mobiliser dans un minimum de 23 wilayas.
Du coup, 40 formations n’ont pas relevé ce défi et se retrouvent ainsi écartées prématurément de la course électorale. Certains noms, bien qu’ils soient connus de la scène politique, de cette liste notamment peuvent surprendre, comme l’Alliance nationale républicaine (ANR) de Balkacem Sahli, le mouvement Ennahda de Yazid Benaicha ou encore l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) de Noureddine Bahbouh disqualifiés dans les préliminaires électorales. C’est sans compter la formation politique de l’inénarrable Naïma Salhi, quoiqu’elle ne constitue pas une surprise, et le parti de Moussa Touati, le Front national algérien (FNA)
En effet, selon des données publiées par le site d’information «Sabq Press», dont les chiffres étaient valables jusqu’à midi 12 de jeudi dernier, le mouvement Ennahda, à titre d’exemple, n’a récolté que 11 769 signatures dans 13 wilayas alors que le FNA de Touati a recueilli 18 697 signatures.
Quant à formation de Naïma Salhi, elle a glané seulement 2 484 signatures dans seulement quatre wilayas. L’ANR viendra derrière le FNA avec 12 098 signatures dans 13 wilayas au compteur alors que l’IDFS de Bahbouh a réussi le pari dans seulement 9 wilayas avec 8 124 signatures.
Il convient de noter que le délai relatif au dépôt des dossiers de candidature auprès de l’Autorité nationale des élections (ANIE) a été prolongé jusqu’au 27 avril prochain. Encore quelques jours qui s’offrent donc aux partis politiques pour pouvoir glaner davantage de signatures pour espérer valider les candidatures aux législatives.
Farid Guellil
