Les recherches se poursuivent pour retrouver trois personnes portées disparues au large des Iles Habibas. Ces dernières faisaient partie d’un groupe de sept individus, qui avaient emprunté, jeudi dernier, une embarcation de fortune et pris la mer du débarcadère de la plage des Dunes dans la commune d’Aïn El-turck.
Après quelques miles, les conditions climatiques défavorables et l’obscurité ont poussé, probablement, la barque, pourtant équipée d’un moteur de 80 chevaux, vers les rochers des Iles Habibas, provoquant une fissure, et une arrivée d’eau qui l’a faite chavirer et couler. Quatre jeunes harraga ont été sauvés d’une mort certaine par des pécheurs qui naviguaient au large de Cap Blanc au moment où on reste sans nouvelles des trois autres, des jeunes de la localité de Bousfer, selon des sources locales. L’association « Cap Environnement » a mobilisé cinq embarcations de pêcheurs, pour poursuivre les recherches au large, en se fiant aux indications fournies par les rescapés. Face à ce drame, cette association lance un appel à tous les plaisanciers, pêcheurs et tous ceux qui empruntent la mer à se munir d’un gilet de sauvetage de type « Tête Haute », à même de les protéger contre l’hypothermie ou la noyade. Par ailleurs on reste sans nouvelles d’un autre groupe de candidats à l’émigration clandestine dont le nombre est indéterminé. Ces derniers, partis avant-hier, avaient pris la mer depuis la plage de Madagh, dans la commune de Aïn El-Karma, daïra de Boutlelis. D’importants moyens humains et matériels sont déployés par les services de la Protection civile en collaboration avec les garde-côtes de la marine nationale et les différents services de sécurité en vue de les retrouver, a-t-on appris de sources sûres. Malgré les conditions climatiques exécrables, les réseaux de passeurs qui essuient des coups des services de sécurité, continuent de profiter de la misère de jeunes désœuvrés qui offrent le prix fort pour mourir en mer ou échouer dans un centre de rétention en Europe.
Slimane B.