Le 15 novembre 1988, au terme de la réunion du Conseil national palestinien, qui s’était tenu au palais des Nations au club des Pins à Alger, le défunt président palestinien, Yasser Arafat, avait annoncé la création de l’État de Palestine, affirmant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’obtention de sa souveraineté et son indépendance.
Cette annonce, qui a marqué l’histoire de la lutte du peuple palestinien a été faite à partir de l’Algérie, un pays qui a toujours fait du soutien des causes justes un principe et qui a toujours exprimé sa solidarité avec la Palestine. L’Algérie a, toujours été aux côtés des Palestiniens dans les moments difficiles et son soutien indéfectible s’est toujours exprimé aussi bien sur le plan politique qu’humain. Le défunt dirigeant palestinien, Yasser Arafat et tous les dirigeants des factions palestiniennes, ont toujours souligné le rôle central de l’Algérie et ont décrit sa position en affirmant qu’elle soutenait la Palestine. Cette position tranche avec celles d’autres pays arabes qui se sont lancés dans une dynamique de normalisation avec l’entité sioniste, à la faveur des accords de Camp David (Égypte), Oued Araba (Jordanie) ou encore les accords Abraham qui ont ouvert la voie aux Émirats, et au Maroc entre autres la voie de la trahison.
Il faut rappeler, dans ce contexte qu’au moment où l’Algérie se bat depuis la tribune du Conseil de sécurité, pour faire cesser l’agression qui cible les populations de Ghaza et le Liban, un pays comme le Maroc, reçoit des contingents de soldats israéliens permissionnaires, offre les quais de ses ports à des navires de guerre israéliens pour y faire escale et s’y ravitailler ou encore envoie un détachement de ses soldats pour participer aux opérations contre Ghaza.
Il y a lieu de rappeler que les Palestiniens, avaient au lendemain de Septembre noir (événement de 1970 qui avait conduit au départ des combattants palestiniens de Jordanie), les factions palestiniennes avaient toujours crié haut et fort qu’elles se battaient beaucoup plus contre la tentation de certains pays arabes de s’approprier la décision palestinienne. Ils avaient à cet égard salué la position de l’Algérie qui a toujours respecté les choix et les décisions du peuple palestinien et ses représentants et qui n’a jamais failli à ses principes de soutien à sa juste cause. Au moment où certains pays arabes versaient dans la trahison, ou tentaient de coacher une faction au détriment de l’autre, l’Algérie soutenait la cause palestinienne et apportait une solidarité significative et indéfectible. D’ailleurs, cette position a été saluée récemment, au mois d’octobre 2022, quand quatorze factions palestiniennes s’étaient réunies à Alger pour adopter une plateforme de réconciliation et mettre de côté leurs divergences dans une tentative de renforcer le front de la lutte contre la vague de normalisation mise en branle dans le sillage des accords Abraham. Les dirigeants palestiniens réunis à Alger avaient salué le rôle joué par l’Algérie, un rôle qui avait permis d’adopter la feuille de route d’Alger, un document qui a été soutenu quelques jours plus tard par les dirigeants arabes réunis le 31 octobre à l’occasion d’un sommet arabe. Aujourd’hui, la cause palestinienne est devenue une cause soutenue par le monde libre. Les slogans de « free Palestine » et les autres, défendus par l’Algérie résonnent aujourd’hui dans les murs des grandes capitales du monde libre. Membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie est en train de concrétiser, par son combat politique et ses positions en faveur de la cause palestinienne. Ce soutien pourrait s’exprimer dans les prochains jours, à la faveur d’une résolution de l’assemblée générale de l’Onu d’exclusion de l’entité sioniste.
Slimane B.