Le projet du permis de conduire et de la carte grise biométriques viennent d’être approuvés par le gouvernement. D’ici la fin de l’année en cours, les Algériens pourront enfin retirer leurs nouveaux documents. Mais la question, que se posent les citoyens, consiste en comment procéder à compter les points, afin de ne pas les perdre ?
Et c’est justement à cette question que le directeur des transports terrestres au ministère des Transports, Salem Salhi, a répondu lors de son passage, avant-hier, sur les ondes de la Radio nationale. Ainsi, tout en assurant que dans le cadre de la modernisation de l’administration algérienne à travers sa numérisation, ainsi que dans le cadre d’une stratégie efficace de minimiser les dégâts des accidents de la circulation, Sahli a assuré que le permis rentrera en vigueur avant la fin de l’année en cours.
Côté détails, l’hôte de la Radio algérienne a fait savoir que les infractions ont été classées suivant quatre catégories, donnant lieu au retrait de 1 à 6 points. Quant aux actes classés dans la catégorie des délits, il est prévu le retrait de 10 points à la fois. Par ailleurs, en cas de non paiement de l’amende forfaitaire, liée aux contraventions, au bout de 30 jours, 2 points supplémentaires seront automatiquement retirés du permis. Toutefois, l’automobiliste aura la possibilité de récupérer ses points. Il suffit juste qu’il ne commette aucune infraction au cours d’une période s’étalant de 3 à 4 ans depuis la dernière infraction relevée, ou s’il suit une formation en conduite à ses frais. Mais lorsque le solde de points est à zéro, le permis de conduire est alors retiré à l’automobiliste, et le conducteur est alors soumis à l’obligation de refaire sa formation au bout d’une période de six mois. C’est uniquement à ce moment-là qu’il pourra postuler pour un nouveau permis de conduire. Par ailleurs, tout en rappelant les vertus du permis à points, le responsable a, lors de son intervention, fait savoir que le permis de conduire biométrique va permettre de réduire considérablement le nombre d’accidents de la route de par sa vocation préventive, répressive et pédagogique. Tout en insistant que le facteur humain constitue plus de 90% des causes des sinistres routiers, dont il est souligné durant l’émission, qu’ils provoquent, chaque année, plus de 4 500 tués et un nombre particulièrement élevé de blessés, dont certains resteront handicapés à vie. D’autre part, le responsable a assuré que les dispositifs techniques nécessaires au lancement du permis de conduire biométrique avaient déjà été mis en place par les services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Il s’agit des fichiers nationaux des permis de conduire, des cartes grises et des infractions au Code de la route, ainsi que la mise sur pied d’un service chargé du suivi de la mise en œuvre des procédures liées à ce nouveau permis et au retrait des points. De surcroît, a-t-il poursuivi, il sera créé un Conseil national chargé de la mise en place d’une politique de prévention routière, appuyé par une structure qui prendra en charge les aspects pratiques de lutte contre les accidents de la circulation. De nouveaux manuels élaborés par le Centre national des permis de conduire seront aussi mis à la disposition des moniteurs des auto-écoles, afin d’améliorer la qualité de leur formation. S’agissant des moniteurs, ceux détenant uniquement un Certificat d’aptitude professionnelle et pédagogique (CAPP) doivent avoir une expérience de sept ans dans le domaine pour pouvoir continuer à exercer, tandis que pour ceux ayant un diplôme universitaire en plus du CAPP, l’expérience requise est de trois ans.
Aussi, Salhi a annoncé qu’un arrêté ministériel, relatif au brevet professionnel de conducteur de véhicules de transport de personnes et de marchandises, a été finalisé et sera signé, au plus tard, après-demain par le ministre des Transports. Ce texte prévoit l’amélioration de la qualité de la formation des conducteurs qui bénéficieront de formations liées à la réglementation du travail, la sécurité et la prévention des risques, ainsi qu’à la réglementation des transports de personnes et de marchandises. Cette nouvelle politique adoptée par le gouvernement vise à réduire le volume des infractions commises, de même le nombre d’accidents de la circulation.
Lamia B.