Pris de panique par les résultats des sondages qui donnent, dans les intentions de vote, une large avance au duo de l’extrême droite Le Pen-Zemmour, le président français, Emmanuel Macron, commet l’impair d’inviter l’essence coloniale de son pays pour tenter de séduire l’électorat de droite. Macron, pur produit d’un clonage du responsable adoubé par la finance internationale et par les milieux affairistes, verse dans la provocation en s’attaquant à l’Algérie, pour chercher des voix dans l’électorat de l’extrême droite. Conscient que le taux de l’abstention lors des prochaines élections favorisera l’extrême droite, il veut rogner dans son vivier électoral que constitue la jeunesse issue de parents originaires des anciennes colonies françaises. Le président français qui a bénéficié du bras de la finance internationale pour marcher vers l’Elysée, use de duplicité quand il évoque le passé colonial de la France. Il avait affirmé vouloir une nouvelle page dans les relations de son pays avec ses anciennes colonies, avant de dérouler le tapis rouge devant les harkis et leurs descendants. Aujourd’hui et alors que la jeunesse française a montré sa désaffection pour la chose politique et qui use de l’abstention comme moyen pour exprimer son rejet de la classe politique en France, notamment ses acteurs de droite et d’extrême droite, qui jouent depuis longtemps la partition de la présidentielle en France, le locataire de l’Elysée verse dans la provocation pour se présenter comme le porte étendard de la droite. Il faut reconnaître que l’irruption du trublion Zemmour sur la scène politique n’est que pour favoriser, les thématiques de la présidentielle autour exclusivement du sécuritaire et l’immigration, alors que la majorité des français attendent des solutions à la dégradation vertigineuse de leur vie socio-économique, notamment pour les plus fragiles, dont la contestation n’a pas désemplie durant le règne d’Emmanuel Macron. Macron sait qu’il n’a pas réussi son mandat et qu’il a attisé toutes les tensions dans une société française qui a découvert, à travers lui, les affres de la paupérisation de larges couches sociales. Les Gilets jaunes n’ont pas encore désarmé, les jeunes poursuivent leur mobilisation et le pass sanitaire a fini par faire grossir les rangs des laissés pour compte de la gouvernance Macron. Ses propos à l’égard de l’Algérie traduisent sa pensée viscéralement coloniale. Chassez le naturel, il revient au galop et le président français a vite revêtu la tenue du barbouze, le treillis du para tortionnaire pour rappeler aux aigris et aux partisans de l’Algérie de papa qu’il est le défenseur de leur pensée rétrograde qui dénient aux peuples des anciennes colonies leur droit à une totale souveraineté, après tant de souffrances et de luttes pour leur liberté et Indépendance. Le prochain sommet de la francophonie, prévu au mois de novembre prochain, sur fond des lignes directrices de Françafrique promet de dénuder encore plus la France officielle qui peine à se détacher et faire le deuil sur l’Empire colonial Français, lequel a rendu l’âme , il y a bien longtemps, au Vietnam et, juste après, en Algérie. En ces temps de mutations dans les rapports mondiaux, la France perd du poids, même auprès de ses alliés traditionnels, notamment au sein de l’Otan. L’exemple le plus édifiant, en est la dernière crise des sous-marins, que les États-unis et la Nouvelle Zélande ont tiré le tapis sous les pied de Paris, en occasionnant à la France des pertes financières colossales en plus d’avoir porté atteinte à son image et son égo. Paris, sait baisser la tête devant le plus fort et qu’elle ne peut, sous aucune forme que ce soit, mécontenter les États-Unis, affirmé lors du tête à tête de Biden et Macron, en se contentant d’attendre que le temps guérisse cette plaie, sans plus. Et ceux des candidats à la présidentielle française, dont celle de Macron qui l’a bien commencé bien avant qu’il annonce officiellement qu’il en est un des coureurs de la course vers l’Elysée, en s’acharnant à vouloir puiser leur argumentaire électoral dans le passé colonial montrent ainsi qu’ils sont en déphasage de la société française et de l’opinion française. Les français de souche ou d’origines diverses, ne sont pas dupes, notamment les jeunes d’aujourd’hui, qui semblent convaincus que leur avenir et celui de leurs enfants, ne peut être assuré par un jeu politique fermé et hermétique à ce qui remue la société française en général et non une partie de la société. Les jeunes, les salariés, les retraités, les chômeurs, les fonctionnaires, les agriculteurs, les artistes, ne veulent ni des extrêmes ni des discours qui sèment la haine et le racisme, car les conditions socio-économiques difficiles frappent le simple citoyen français de souche comme celui d’autres origines. Leur souci est d’ordre social eux qui voient, chaque jour un peu plus, des pans entiers de la société française, paupérisés. Et pour le locataire de l’Elysée et ses partenaires de la droite comme de l’extrême droite, dans l’incapacité de faire face et déterminé à poursuivre les choix ultra-libéraux, chercher à pêcher des voix en s’attaquant au peuple algérien et l’histoire de son Algérie, ne peut ne pas avoir d’impacts, non seulement en France, mais en premier lieu en Algérie. Pays qui, faut-il le rappeler, a payé un lourd tribut pour assurer son indépendance. Les gesticulations électorales de Macron, Zemmour ou encore Le Pen, ne peuvent pas remettre en cause la grandeur de l’Algérie ou celle de son peuple, que l’humanité entière la reconnaît. Les élections françaises sont une affaire franco-française, que ces dirigeants et candidats persistent à animer, à chaque fois, en tenant des propos contre l’Algérie et son peuple. Alors que ceux qui briguent le palais de l’Elysée, se mettent une fois pour toutes que le passé colonial de la France et d’autrui d’ailleurs est rempli de crimes de guerre que l’ancienne puissance coloniale en Algérie devra un jour ou l’autre assumer et rendre des comptes. Le colonialisme n’a jamais été une bénédiction pour les peuples et encore moins pour les Algériens qui tout au long de leur histoire millénaire, ont repoussé et chassé les envahisseurs, même après un siècle de leur présence sur le sol algérien. Macron a perdu une belle occasion de se taire mais il a préféré marcher sur les pas de celui qui l’a conseillé longtemps, durant son mandat présidentiel, l’ex-président, Nicolas Sarkosy. Les masques sont tombés.
Slimane B.