Considéré comme enfant du secteur en raison des nombreux postes qu’il a occupé au ministère de l’Éducation, Abdelhakim Belabed, qui a repris ses fonctions jeudi dernier à la tête de ce département stratégique devra faire face au défi de la revalorisation du rôle de l’école et de son système éducatif aujourd’hui plus que jamais sinistrée.
Lors de la cérémonie de passation de fonctions, le ministre Belabed a affirmé qu’il revient au secteur de l’Éducation en étant optimiste, car conscient de l’intérêt porté par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune à l’éducation et son suivi personnel et minutieux de ce qui se déroule au sein de ce secteur sensible et stratégique, auquel l’État accorde une importance capitale. Il s’est dit optimiste quant à la décision sage et courageuse du président de la République qui compte ouvrir le dossier du statut particulier de l’Éducation nationale, un des plus importants dossiers du secteur, et qui se veut une soupape de sécurité pour une meilleure situation socioprofessionnelle des fonctionnaires. Le nouveau ministre, qui remplace Mohamed Ouadjaout, s’est dit également disposé à travailler, de concert avec toute la corporation éducative, assurant de sa pleine confiance à toutes les composantes du secteur et aux partenaires respectables sur qui il compte, tout en les appelant à unir leur parole, en vue de relancer le secteur. Il faut dire que cette mission de relance du secteur de l’éducation n’est guère facile tant qu’il est miné par des problèmes à tous les niveaux qu’ils soient d’ordre pédagogique, organisationnel, ou manque en moyens humains et matériels, mais le fait d’avoir servi le secteur une grande partie de sa vie, Belabed, pourrait être l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ou du moins ce qu’espèrent les travailleurs à leur tête les enseignants qui n’ont de cesse de réclamer l’amélioration des conditions socioprofessionnelles et l’amélioration de la qualité de l’enseignement.
Autant dire que la prochaine rentrée scolaire, qui promet d’être mouvementée en raison de la vague de contestation des travailleurs qui marquent un répit en cette période de vacances, sera un test pour cet ancien nouveau ministre en ce qui concerne sa capacité ou non à gérer la situation. Il est à noter que Belabed est né en 1964 et a obtenu son diplôme d’ingénieur d’Etat en informatique en 1988, est enseignant ingénieur depuis cette année-la. Abdelhakim Belabed a déjà eu à occuper le poste de ministre de l’Éducation nationale en 2019 et occupait auparavant le poste de secrétaire général du ministère de l’Education nationale depuis 2015. Il était également Chef de cabinet au ministère et y occupait le poste de directeur d’études et conseiller. Il a également occupé le poste de directeur central au ministère et de directeur des ressources pédagogiques et d’enseignement, après avoir occupé le poste de directeur de l’Education de la wilaya d’Alger et de directeur de l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement des adultes (ONAEA).
Ania Nait Chalal