Sur la question de la Palestine, « la solution à deux États » a, en paroles, le soutien des États-Unis et de l’Union européenne, et des États qui la composent, mais, dans les faits, ce bloc occidental donne le temps et les moyens à l’entité sioniste, en lui donnant également l’illusion, de pouvoir régler le problème par le génocide du peuple palestinien à Ghaza et en le chassant de ses territoires occupés. À l’exception de quelques États dont les dirigeants ont le courage de suivre l’opinion de leurs peuples et d’aller à contre-courant du diktat des États-Unis, le bloc occidental ne veut rien accorder aux Palestiniens, aucune concession, car l’entité sioniste y perçoit le signe de la confirmation de sa défaite. Conséquence : l’ambassadrice maltaise, Vanessa Frazier, qui préside le Conseil de sécurité de l’ONU en avril, a fait constater qu’ »il n’y a pas eu de consensus » sur l’admission d’un Etat palestinien. Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ne sont pas parvenus à un consensus jeudi pour recommander une adhésion de l’État de Palestine aux Nations unies, a-t-elle jeudi annoncé à l’issue d’une réunion à huis-clos de cette instance. Elle a assuré que « deux-tiers » des membres du Conseil étaient en faveur de cette adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine, sans les nommer. Mais ce comité ne peut prendre de décisions que par consensus. En septembre 2011, le président palestinien Mahmoud Abbas avait lancé la procédure demandant « l’adhésion de l’État de Palestine à l’ONU ». En 2012, la Palestine a obtenu le statut « d’État non membre observateur ». La semaine dernière, la Palestine a relancé sa demande d’adhésion dans un courrier adressé au Conseil de sécurité qui a enclenché lundi le processus d’examen. L’entité sioniste, que soutiennent les États-Unis, est naturellement hostile à la démarche de l’Algérie qui a fait de l’adhésion pleine et entière de l’État de Palestine à l’ONU, sa priorité absolue en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité. D’ailleurs, tout ce qui touche à la Palestine et à sa lutte pour le recouvrement de ses droits nationaux, est une priorité pour l’Algérie. Ainsi, c’est à l’initiative de l’Algérie (avec Guyana et la Slovénie) que le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé, jeudi, un projet de communiqué de presse concernant les questions de la famine et de la sécurité des travailleurs humanitaires dans la bande de Ghaza. Selon des sources diplomatiques, un vote pourrait avoir lieu le 18 avril au sein du Conseil. Ce jour-là, la vérité éclatera une nouvelle fois révélant encore plus l’hypocrisie des États qui sont alignés sur les États-Unis. On sait que seuls l’Espagne l’Irlande, Malte et la Slovénie se disent « prêts à reconnaître la Palestine ». Mardi, la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, avait déclaré que Canberra envisagerait aussi de reconnaître l’État de Palestine.
Sur le terrain
La question de l’adhésion pleine et entière de l’État de Palestine à l’ONU est évoquée au moment où l’armée sioniste poursuit son génocide dans la bande de Ghaza depuis le mois d’octobre dernier. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 33 545 martyrs et 76 094 blessés depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué jeudi les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, 63 martyrs et 45 blessés sont arrivés dans les hôpitaux durant les derniers jours.
La résistance armée palestinienne affronte et fait échec à l’armée sioniste sur le terrain, l’obligeant à fuir de Khan Younès. Dans cette situation, par la voix du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, qui l’a confirmé à Al-Mayadeen, la résistance palestinienne maintient ses conditions préalables à tout accord concernant l’échange de prisonniers : cessez-le-feu permanent et clair à Ghaza, retrait complet de l’armée sioniste et du retour des déplacés à Ghaza sans restrictions ni barrières, en plus des conditions liées aux questions de secours et de reconstruction. La presse sioniste avoue sa conviction que les assassinats ne font que renforcer la détermination du peuple palestinien et sa résistance armée à continuer sur les chemins de la lutte pour la liberté.
M’hamed Rebah
