L’auteur, compositeur et producteur libanais Élias Rahbani, musicien prolifique et frère cadet de Mansour et Assi, est décédé hier, à 82 ans, ont rapporté les médias libanais.
L’artiste, également pianiste et chef d’orchestre, avait à son actif 6 500 œuvres au total. Des chansons, des opérettes, des génériques d’émissions radiophoniques, des musiques de téléfilms, des hymnes divers (plusieurs francophones, un hymne pour le Congrès américain et 150 hymnes – certains pour des partis – libanais)…
Et plus de 3 500 jingles publicitaires, un domaine dans lequel il a été pionnier au Moyen-Orient.
De Ya tayr el Worwar, chanté par Feyrouz, à Ho Capito que Ti Amo, devenu le label de Jo Diverio (l’Italien de Beyrouth) et des fêtes beyrouthines sous les bombes, en passant par la Mory Mory de Samy Clark, Am behlamak ya helm ya loubnan de Majida el-Roumi (sur les paroles de Saïd Akl) jusqu’au Baddé 3ich de Haïfa…
Affirmer que ses compositions font partie de la culture populaire, sinon de la mémoire collective libanaise, ne serait donc pas une hérésie. Certaines de ses mélodies, comme Habibati ou Diala évoquent spontanément la bande-son d’une époque, et semblent familières même aux oreilles d’une génération qui n’a pas connu les décennies 70 et 80.
Pour autant, le talent de ce musicien, auteur-compositeur, pianiste et chef d’orchestre n’a pas été reconnu à sa juste valeur. Et sa renommée artistique a sans doute été un peu phagocytée par celle du binôme formé par ses frères, Assi et Mansour. Le défunt Élias Rahbani était le père de Jad et Ghassan, qui sont également musiciens.
R. C.