Après avoir passé six mois en prison en détention provisoire, le militant politique Karim Tabbou devrait quitter la prison, le 26 mars, à la faveur du jugement rendu par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. En effet, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), le verdict dans le procès de Karim Tabbou est rendu, hier matin, par le tribunal de Sidi M’Hamed. L’activiste et homme politique, porte-parole de l’UDS (parti non-agréé), a été condamné à une année de prison, dont six mois fermes, et une amende de 50 000 dinars. Karim Tabbou devrait donc retrouver sa liberté le 26 mars. Car, à cette date précise, il aura purgé sa peine de six mois dans le cadre de sa détention préventive, selon les précisions du CNLD. Selon l’avocat et membre du CNLD, Noureddine Benissad, « Karim Tabbou a été relaxé pour le chef d’inculpation qui est l’incitation à des actes de violence de nature à porter atteinte à l’Unité nationale. Il sera soumis à une période probatoire de cinq ans pendant laquelle s’il est poursuivi pour le même chef d’inculpation, la peine de 6 mois avec sursis sera transformée en peine ferme », explique Me Benissad, également président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), en ajoutant que le collectif de défense de Tabbou envisage de faire appel de ce jugement après concertation avec le concerné. Pour rappel, une peine de 4 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 200 000 dinars, avait été requise le 4 mars par le parquet à l’encontre de Karim Tabbou.
Sarah Ou.