L’ANIE a proclamé, hier, les résultats préliminaires de l’élection présidentielle 2024 en donnant grand vainqueur, le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune.
Ça y est, la messe est dite ! L’Algérie a voté son Président. Abdelmadjid Tebboune a été réélu Président de la République en recueillant plus de 5,3 millions de voix (5.329.253 précis), soit un taux de 94,65% des suffrages exprimés, et ce à l’issue de l’élection présidentielle qui s’est déroulée samedi. Ce sont là les résultats préliminaires du scrutin présidentiel de 2024 annoncés, hier, vers la fin de l’après-midi, par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi. En deuxième position, arrive le candidat du Mouvement de la société pour la Paix, Abdelaâli Hassani Cherif avec un score de 178.797 voix, soit 3,17% des suffrages exprimés alors que le candidat du Front des forces socialistes, Youcef Aouchiche, a terminé au pied du podium présidentiel avec 122.146 voix (2,16% des suffrages exprimés).
Dans ces résultats, il y a lieu de relever un fait qui saute aux yeux. Abdelmadjid Tebboune n’est pas seulement réélu à la tête de l’Etat, mais il a eu le mérite de surpasser de loin ses concurrents en course vers la présidence de la République. Avec plus de 94,65 % des suffrages exprimés obtenus, Tebboune a écrasé les deux autres candidats en sus de faire largement mieux qu’en 2019, où il avait, pour rappel, gagné contre les quatre autres candidats avec un taux 58,13%.
Ainsi, après vingt jours d’une campagne électorale seine et démocratique suivie d’une opération de vote qui s’est déroulée, tout aussi, dans le calme et la sérénité, l’urne a souri à Abdelmadjid Tebboune. Ce n’est pas une surprise pour celui qui était parti, dès le départ, pour rester à la tête de l’Etat. Politiquement, la réélection du Président candidat se traduit comme une volonté ferme des électeurs de continuer sur la dynamique générale que connait le pays depuis 2019. Autrement dit, Abdelmadjid Tebboune a eu le feu vert citoyen pour parachever l’œuvre de « L’Algérie nouvelle » dans son acte II.
Mandat économique par excellence
Le ton a été donné le 17 aout dernier à Constantine. Lors de sa première sortie de campagne électorale, le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune a affirmé que, si réélu par le peuple, le deuxième mandat sera économique par excellence. C’est dire la priorité accordée par le désormais Président réélu au parachèvement des chantiers économiques. Pour ne citer, par exemple, que le dossier de la numérisation, les grands projets miniers, ceux des chemins de fer… Bref tous les projets structurants et à forte valeur ajoutée et devant propulser l’Algérie au rang d’économie émergente avec l’ambition d’atteindre un PIB à 400 milliards de dollars et une croissance stable autour de 4%.
Un deuxième mandat pour diriger le prochain quinquennat 2025 – 2030 est donc synonyme de la continuité. La voie la plus sûre et la moins risquée pour un pays qui veille jalousement sur sa stabilité politique, institutionnelle et constitutionnelle. Politiquement, la confiance renouvelée à Abdelmadjid Tebboune ouvre la porte au parachèvement de ce qui a été commencé en 2019, mais dont les circonstances de la crise sanitaire ont empêché d’aboutir à temps. Naturellement, le choix porté à nouveau sur « l’homme de la situation » suppose de faciliter les choses pour terminer les chantiers ouverts jusque-là. Dès lors, il n’y a pas de temps à perdre. N’empêche, le Président a tout le temps nécessaire pour prêter serment et former, si besoin, un nouveau Gouvernement, avant d’aborder les choses sérieuses.
Farid Guellil