Le gouvernement vénézuélien a déposé mardi une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies, accusant les Etats-Unis d’un « acte grave impliquant l’usage de la force, l’enlèvement et la piraterie » dans les eaux internationales des Caraïbes.
Cette plainte, déposée par le représentant permanent du Venezuela auprès des Nations Unies, Samuel Moncada, a été rendue publique par le ministre des Affaires étrangères, Yvan Gil. Selon le document, les forces militaires américaines ont arraisonné le 10 décembre un navire privé engagé dans un « commerce international légal » et transportant 1,9 million de barils de pétrole brut vénézuélien. Le Venezuela a dénoncé cet incident comme étant un acte de « piraterie d’Etat », affirmant qu’il violait le droit international et qu’il n’avait aucun précédent récent en haute mer. L’incident, que Caracas a qualifié de politique de coercition durable des Etats-Unis, marquée par des sanctions unilatérales et des pressions illégales, constitue une violation directe de la liberté de navigation et du commerce international, a-t-il déclaré. « Aucune autorisation du Conseil de sécurité ne saurait justifier l’arraisonnement violent, l’enlèvement de l’équipage ou le vol de la cargaison », a déclaré le gouvernement vénézuélien. Caracas a exigé la libération immédiate de l’équipage, la restitution du pétrole saisi et la fin de l’ingérence américaine dans le commerce légal du pétrole brut vénézuélien. Il a également exhorté le Conseil de sécurité à « préserver la sécurité de la navigation et du commerce international ».
Il convient de rappeler que le 10 décembre 2025, le président Donald Trump a annoncé, que les États-Unis avaient saisi un pétrolier au large du Venezuela, une manière de faire grimper encore la tension avec Caracas, qui dénonce un « acte de piraterie internationale ». « Nous venons tout juste de saisir un pétrolier au large du Venezuela, un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi », a affirmé le président américain à des journalistes à la Maison-Blanche. Il n’a pas donné de détails sur le navire, des preuves de ses accusations, le propriétaire du bateau ou encore sa destination. « Il a été saisi pour de très bonnes raisons », a-t-il seulement ajouté, en précisant que les États-Unis comptaient garder la cargaison. Le gouvernement américain multiplie les mesures, économiques et militaires, pour accroître encore plus la pression sur le dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro.
R. I.















































