Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse, hier, avec un baril du Brent à 94,99 dollars, soutenus par les incertitudes autour de l’offre, un accord sur le nucléaire iranien s’éloignant et le projet de plafonnement des prix des hydrocarbures russes laissant craindre des représailles de Moscou.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 1,05% à 94,99 dollars à la mi-journée. Le baril de West Texas Inter médiate (WTI) américain pour livraison en octobre montait, pour sa part, de 1,12%, à 88,76 dollars. L’analyste chez Oanda, Craig Erlam, explique cette hausse par le «nouveau blocage des négociations entre les États-Unis et l’Iran sur l’accord nucléaire et des récents avertissements de l’Opep+ concernant la production». Avant ce rebond, les deux références du pétrole s’échangeaient à leurs niveaux les plus bas depuis 6 mois. La semaine dernière, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) ont décidé de réduire leur volume total de production de 100 000 barils par jour. Côté nucléaire iranien, une issue positive des négociations, engagées depuis déjà 16 mois, entraînerait la levée d’une partie des sanctions américaines contre l’Iran et pourrait permettre le retour de ce pays à une pleine capacité d’exportation sur le marché du pétrole. «Les plafonds de prix, qui sont en cours de discussion dans l’UE et entre les nations du G7 sur les ventes de pétrole et de gaz naturel russes, sont également considérés comme des facteurs de soutien des prix puisque des représailles russes sont largement anticipées», ajoute Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. Sur le marché du gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen évoluait à 188,500 euros le mégawatheure (MWh), se repliant de près de 45% depuis son récent plus haut en 6 mois atteint en août dernier. «La rareté du gaz russe a contraint les gouvernements européens à prendre des mesures d’urgence» qui devraient permettre à l’Europe de «passer l’hiver relativement indemne», relève Tamas Varga.
L. Zeggane