Les Travaux de la 4e édition de la foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), que la capitale Alger a accueilli pour la première fois, se terminent aujourd’hui après une semaine riche en événements, en conférences-débats, en rencontre (B to B) et des réunions entre professionnelles et officiels ayant aboutis à la signature de plusieurs accords de partenariat dans des domaines stratégiques et divers.
Alors que l’IATF baisse rideau aujourd’hui à la SAFEX d’Alger, il est important de souligner que l’avant-dernier jour a été marqué par un programme ponctué par la signature de nouvelles conventions de partenariat et d’accords commerciaux et d’investissement, la visite d’officiels, ainsi que la tenue de plusieurs rencontres thématiques et activités économiques. La sixième journée de l’IATF a été notamment marquée par l’organisation d’un Hackathon IATF 2025, dont la remise des prix aux startup africaines lauréates a été programmée pour l’après-midi. Le programme comprenait également une rencontre consacrée aux relations Afrique-États-Unis, sous le thème « Transformer les changements politiques en opportunités stratégiques », ainsi qu’une journée Union africaine-ZLECAf, dédiée aux avancées du processus d’intégration économique continentale. Par ailleurs, plusieurs autres activités étaient inscrite dans l’agenda, dont le lancement de la plateforme du secteur privé de la ZLECAf, une rencontre sur le potentiel du commerce numérique pour une Afrique sans frontière, en plus des manifestations parallèles, telles que le Salon africain de l’automobile, le Pôle africain de recherche et d’innovation (ARIH), le programme AU Youth Startup, le Creative Africa Nexus (CANEX), ainsi que l’exposition commerciale et les rencontres B2B.
Plusieurs accords signés
Il faut savoir que la 6e journée de l’IATF a été marquée par la poursuite de la signature de plusieurs accords de partenariat dans différents créneaux et domaines. Dans ce sens, la société Algérian Qatari Steel a procédé à la signature de contrats de travail et de partenariats stratégiques pour exporter les produits de l’entreprise vers plusieurs pays africains avec un certain nombre de ses partenaires. La cérémonie de signature a été présidée par le ministre du Commerce extérieur et la Promotion des exportations, Kamel Rezig.
ACS-HOLDING conclut 10 accords
La société algérienne ACS Holding, entreprise publique spécialisée dans les industries chimiques et relevant du secteur de l’Industrie, a marqué un temps fort en procédant à la signature de 10 accords et contrats commerciaux avec plusieurs entreprises africaines, a annoncé le ministère de l’Industrie. Ces partenariats, conclus avec des opérateurs économiques issus du Sénégal, de la Guinée Conakry, de la Tunisie et de la Mauritanie, concernent l’exportation de produits issus des filiales de l’ACS, notamment les peintures et revêtements, les matériaux d’emballage (papier et carton), les produits plastiques, les détergents et les produits de maintenance automobile. Ces accords viennent renforcer l’engagement de l’Algérie dans la dynamique de coopération Sud-Sud, en misant sur une offre industrielle nationale compétitive et diversifiée. Ils témoignent également de la volonté des entreprises publiques algériennes d’élargir leur champ d’action à l’échelle continentale, en capitalisant les opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Des marchés pour l’exportation de monocycles et accessoires auto
Des accords ont été également conclus pour l’exportation de motocycles et d’accessoires automobiles de fabrication locale vers plusieurs pays africains. Le premier accord, signé par la société Algeria Ham Motors, spécialisée dans la fabrication de motocycles de la marque SYM, avec l’entreprise tunisienne Mega Cycle, prévoit l’exportation de 7 modèles de motocycles de fabrication locale vers la Tunisie. Algeria Ham Motors a également signé un mémorandum d’entente avec la Société générale des équipements et de distribution du Tchad, visant à approvisionner, à l’avenir, le marché tchadien en motocycles commerciales à trois roues. La valeur totale de ces deux accords, signés par le propriétaire de l’entreprise algérienne, El-Hamdi Regaïgui, avec le directeur de l’entreprise tunisienne, Mohamed Amine Boujnah et le directeur de l’entreprise tchadienne, Husseïn Kadmi, dépasse 1,2 million de dollars. Par ailleurs, un troisième accord a été signé entre la start-up algérienne (Idenet), spécialisée dans la fabrication d’accessoires automobiles, et la société sud-africaine (Metair Investments), spécialisée dans le secteur automobile, pour un montant de 150 millions de dollars. En vertu de cet accord, l’entreprise algérienne importera la matière première nécessaire à la fabrication de faisceaux électriques, qu’elle réexportera ensuite vers l’entreprise sud-africaine.
Des conventions et un accord pour soutenir l’innovation
Deux conventions et un accord ont été, en outre, signés pour soutenir les incubateurs d’entreprises, financer les projets innovants et établir des partenariats industriels continentaux stratégiques, et ce, en marge de l’IATF. La cérémonie de signature de deux conventions relatives au financement des incubateurs a été présidée par le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah. Ces deux conventions portent sur l’organisation et le lancement du programme d’incubateur Kick-Start, destiné aux projets innovants labellisés, dans le cadre du soutien et du développement de l’écosystème des start-up. Le ministre a précisé, à cette occasion, que le financement de ces deux incubateurs, dans le cadre de ces conventions, participe des efforts visant à transformer les projets innovants en start-up, conformément aux instructions du président Tebboune, visant à atteindre l’objectif de 20.000 start-up. Par ailleurs, le stand du complexe GISB Electric au Palais des expositions a vu la signature d’un accord de partenariat stratégique entre ce groupe industriel et la société soudano-éthiopienne Masaly International Trade and Investment Co. Ltd, opérant dans les domaines du commerce, des industries électriques, des équipements et des métaux. D’une valeur de 130 millions de dollars, cet accord représente une étape importante dans la coopération industrielle et commerciale entre l’Algérie et le Soudan, ouvrant des perspectives prometteuses pour l’investissement conjoint et le soutien aux initiatives régionales dans le domaine de l’électricité. Les deux parties ont affirmé que cette démarche reflète la volonté commune de construire des partenariats économiques solides et durables à même de renforcer l’intégration industrielle et commerciale du continent africain et de consolider la position des deux pays en tant qu’acteurs clés du processus de développement régional.
Ania N.