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Hommage au martyr Didouche Mourad : « Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire »

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Le martyr et figure emblématique de la guerre de Libération, Didouche Mourad, alors qu’il n’avait encore que 28 ans, est le premier chef de zone qui, un certain 18 janvier 1955, les armes en mains, tomba au champ d’honneur pour l’Algérie indépendante. Celui qui s’est rendu célèbre par la citation: «Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire», a rejoint les rangs du Mouvement national algérien dans les années 40, alors qu’il n’avait que 16 ans. Quelques années après, il devint l’un des artisans de la Révolution algérienne.

Didouche Mourad, ou Si-Abdelkader, était un des valeureux combattants de la Lutte armée du peuple algérien pour sa liberté et son indépendance, un des membres du groupe des Vingt-Deux, ces hommes qui ont su saisir le moment historique opportun pour faire sonner le glas du début de la fin de l’ère coloniale française, en Algérie.
Si-Abdelakder était un des plus éminents concepteurs de la Déclaration du 1er-Novembre-1954, et réussit, après le déclenchement de la Révolution et avec son adjoint le martyr Zighout Youcef, à jeter les bases de son organisation politico-militaire. Rappelons que le martyr Didouche Mourad a contribué par des écrits dans le journal «Le Patriote», publié par le Comité révolutionnaire d’unité et d’action (Crua) initié par les Cinq, à savoir Boudiaf, Ben Boulaïd, Larbi Ben’Hidi, Didouche et Bitat. Pour le directeur du Centre d’études et de recherche sur le Mouvement national et la Révolution du 1er-Novembre, Djamel Yahiaoui, «des études devront être menées» sur le parcours de la personnalité du valeureux martyr, Didouche Mourad, à l’instar, d’ailleurs, de tant d’autres qui ont été dans le feu de la lutte politique et militaire de la lutte de Libération nationale. Animant une conférence, hier, en hommage au chahid Si-Abdelkader, au Forum de la Mémoire d’El Moudjahid, en coordination avec l’association “Mechâal Ech-Chahid”, le conférencier a mis en avant «la pensée révolutionnaire» de Didouche Mourad, qui, avec ses camarades du groupe des Vngt-Deux, ont été au rendez-vous avec l’Histoire, en tranchant en faveur de la lutte armée pour mettre fin à la colonisation française, laquelle était une colonisation de peuplement.
De l’Organisation spéciale (l’OS), Didouche Mourad convaincu de ce qui a été pris par la force ne peut être repris que par la force, a été de ces grands esprits qui ont pensé et compris ce qui était nécessaire, et dont le moment est venu. Celui qui a créé la troupe de Scouts «El-Amal”, ainsi que l’équipe sportive «As-Sarie-El-Riadhi» en 1946, a été un des membres à l’origine de la création de l’Organisation spéciale (OS), et l’un des plus actifs.
Le martyr a su saisir que la maturation dans la société algérienne pour aller vers la glorieuse lutte de Libération était bien là, à l’origine de la décision qu’il a prise avec ses camarades du groupe des Vingt-Deux pour sonner son déclenchement. Responsable de l’OS, à l’Est algérien, Constantine, au déclenchement de la Révolution armée, il fut le responsable de la Zone II, (Le Constantinois). Né en juillet 1927, à El-Mouradia à Alger, au sein d’une famille modeste, il effectua ses études primaires ainsi que le cycle moyen à l’école d’El-Mouradia, puis rejoignit le lycée technique de Ruisseau.
Des années après, la Révolution déclenchée et c’est dans le Nord-Constantinois, que celle-ci était sous l’autorité de Didouche Mourad, secondé par Zighoud Youcef qui dirige le groupe de S’mendou, et selon des témoignages, le martyr Messaoud Boudjeriou, tombé au champ d’honneur en 1961, a été chargé par Didouche et Zighoud de distribuer la Déclaration du 1er-Novembre-1954 dans les boîtes postales et sous les portes à travers la ville de Constantine.
Après l’Indépendance, la grande artère commerçante, au centre ville de Constantine, l’ex-rue de France, fut baptisée au nom du valeureux combattant et dirigeant de la Révolution algérienne, Didouche Mourad, ainsi que la commune ex-Bizot, située à 15 km de la ville des Ponts suspendus.
Karima Bennour

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