Le ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, Hassane Rabehi, a affirmé, hier à Alger, que les services de sécurité « n’ont reçu aucune instruction » de réprimer les marches populaires appelant au changement et à la rupture avec le régime en place.
« J’atteste que les services de sécurité n’ont reçu aucune instruction de la part du gouvernement ni des cercles dirigeants, à l’effet de réprimer les marches », a souligné Rabehi lors d’une conférence de presse animée à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement, en réponse à une question relative à « la répression » des marches populaires et à un mauvais traitement qu’auraient subi, dans un centre de police, des citoyennes ayant participé à ces marches.
« Nous avons des services de sécurité et une Armée républicaine qui ne se donneront jamais le droit ou la liberté d’utiliser la force contre les citoyens », a-t-il poursuivi, saluant ces marches exprimant « l’amour de l’Algérie».
Dans le même sillage, le Porte-parole du gouvernement a démenti « une quelconque forme de muselage de l’opposition », précisant que « les médias publics n’ont jamais été instruits dans ce sens, et demeurent ouverts à tous, pour peu que soit respectés l’intérêt suprême du pays et le citoyen ».
Évoquant le discours du général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), dans lequel il avait appelé à poursuivre les individus impliqués dans des affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics, Rabehi a qualifié ce discours de « décisif », estimant qu’il (le général de corps d’armée) « avait certainement des informations sur la base desquelles il a parlé de ce dossier, sans omettre le rôle de la Justice dans le traitement de ce genre d’affaires ».
À une question sur des ministres empêchés par les citoyens d’effectuer des visites dans certaines wilayas, le ministre a relevé : « un nombre de contestataires non représentatif des populations de ces wilayas », appelant, face à « ces manipulations, tout un chacun, notamment les médias, à la sensibilisation, à l’impératif de préserver l’intérêt suprême du pays ».
Rappelant, dans ce cadre, que les membres de l’actuel gouvernement « sont les enfants du peuple », Rabehi a expliqué que « ce staff est là pour gérer les affaires courantes et veiller au parachèvement des projets lancés au service du citoyen ».
R.N/APS