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Hammam Bou Hadjar : La ville des thermes en quête de ses vocations historiques et récentes

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Véritablement la ville des thermes nécessite un plan d’aménagement exceptionnel qui tient compte d’un ensemble de paramètres et de facteurs qui imposent ce schéma de restructuration sans tarder. Son extension se fait malheureusement au détriment des terres arables «les plus riches de l’Algérie», selon un professeur de géographie, des années soixante du siècle dernier. Les observateurs du domaine ont abordé, depuis des lustres, cette thématique d’urbanisation d’intérêt communautaire tant sur les plans spatiaux et architecturaux que professionnels et socio-économiques. Il fallait faire une lecture de synthèse appropriée et tirer l’essentiel qui aide à promouvoir la ville de Hammam Bou Hadjar dans un contexte qui la distingue encore plus et qui renforce énormément ses atouts ancestraux et son cachet touristique et thermal à plus d’un titre. Les extensions faites depuis la moitié des années 80 du siècle dernier n’ont apporté les solutions idoines espérées et les aménagements appropriés à même de prévaloir son beau triptyque, une vocation multiple qui privilège les trois ensembles : Tourisme, Agriculture et sport. Autres sous secteurs allant en adéquation avec les trois ensembles peuvent faire une analyse particulière pour ceux qui veulent élargir davantage la réflexion à l’endroit de l’un ou l’autre volet.
S’agissant du tourisme qui devait occuper la première place dans les priorités du développement de la ville, les critiques et remarques constituent un lot de contestations à prendre en compte par ceux habilités à gérer les affaires courantes de la cité touristique. Nonobstant les observations faites par des touristes venus prendre des cures au sujet des prestations de services et de l’état des bains qui laissent à désirer et qui sont en deçà des normes usuelles demandées, la station thermale affiche complet au printemps et en été. Les remarques ont été faites par des familles algéroises qui avaient fait une comparaison entre la situation actuelle des lieux de cure et de bain et celle de l’année 2006. Ces visiteurs ont déploré aussi la dégradation du jardin « Le Petit Vichy » ce beau site qui représente Hammam Bou Hadjar sur la toile pour nombreux gens qui veulent savoir l’essentiel de la cité des Bains et des saints. Si au niveau du complexe thermal, la main-d’œuvre de qualité requise est faiblement représentée ou inexistante, selon les vacanciers qui gardent de beaux souvenirs des années antérieures à 2006, « Le Petit Vichy » quant à lui a bénéficié de deux aménagements durant les mandats des ex-walis, en l’occurrence Abdelkader Zoukh et Mohamed Bouderbali. Aujourd’hui il subit une dégradation accélérée non des moindres. A vrai dire, il est à l’abandon quasi-total.
Ceux qui partent au souk hebdomadaire utilisent l’allée principale du jardin comme un raccourci. Un va-et-vient qui montre l’absence ou le désintéressement total des premiers concernés. On sait bien que ce genre de constats déplaît énormément aux élus et aux autorités. La nuit « Le Petit Vichy » se transforme en un lieu où tous les maux sociaux s’exercent. La première chose mise à la connaissance du nouveau wali d’Ain Temouchent est le sort de la jeunesse désœuvrée et le jardin qui sert de refuge pour bon nombre de jeunes qui s’adonnent aux boissons alcoolisées et à la drogue. Toute vision globale d’un développement touristique de la ville des Thermes doit passer par un large débat de plusieurs jours, auquel participeront, outre les élus locaux et les responsables, les amis de Hammam Bou Hadjar, les ONG, les hommes de savoir et de lettres, les internautes, les historiens, les aménagistes, les urbanistes, les architectes, les anciens élus… La ville des thermes regorge d’une élite intellectuelle prête et disposée à adhérer à cet auditoire d’idées. Dans le domaine de l’agriculture, la vocation principale de la commune de Hammam Bou Hadjar, l’histoire relate qu’elle comprend les meilleures terres de l’Algérie. Ces superficies (12 à 15 000 ha environ) étaient plantées de vignes de cuve. Les principaux cépages sont Alicante, cinsault, Grenache…). Il y avait une centaine de caves de transformation et de stockage ainsi qu’une distillerie (produisant alcool et vinaigre). L’on cite ce passage à titre de rappel sans trop nous éloigner du vif du sujet auquel on invite le lecteur à y prendre part. Durant le mandat de l’ex-wali, devenu par la suite ministre du Tourisme et présentement wali de Boumerdes après le dernier remaniement dans les corps des ministres suivi de celui des walis, l’idée est venue pour prospecter des sites ruraux en vue de les réhabiliter et de promouvoir le tourisme rural. Cette même tendance est présente dans le calendrier d’Amar Ghoul, l’actuel ministre du Tourisme. Les idées ne manquent pas, l’homme est épris d’une bonne volonté. Faudrait-il que les responsables locaux l’aident à concrétiser ce programme d’une nouveauté qui cherche à explorer toutes les potentialités existantes dans la wilaya d’Ain Témouchent. Le terroir regorge de sites. L’écotourisme, le tourisme rural et religieux, le tourisme culturel et sportif… sont autant de volets dont la ville des Thermes et la wilaya d’Ain Témouchent en disposent. Les fermes coloniales qu’a visitées l’ex-wali et qui étaient destinées à être réhabilitées et rehaussées en sites touristiques sont listées. Ces domaines ainsi que ceux de la zaouïa, les bains de Hamda, de Sidi Ayed et le périmètre des sources thermales sont à revoir et réactualiser sous forme de propositions accompagnées de dossiers bien ficelés que les élus locaux doivent finaliser et les soumettre au ministre du Tourisme qui a manifesté sa volonté à appuyer les dossiers de promotion touristique. Les retardataires ont toujours tort. Le département du tourisme de la wilaya d’Ain Témouchent a une part de responsabilité non négligeable.
Faudrait-il aussi qu’il soit écouté et aidé par les élus locaux. Quant aux activités sportives, elles ne sont pas en reste dans la ville des Thermes et ses environs immédiats. Le football et le boulisme constituaient la première trame du sport durant l’ère coloniale et les quatre décennies de l’après-indépendance. Le champ a été élargi au basket ball et à la boxe sans que ces disciplines n’aient une distinction honorable durant ces dernières années qui ont vu un certain déclin pour d’autres activités qui risquent de s’éteindre au cas où les appels des responsables bénévoles restent sans réponse de la part de ceux censés fournir l’essentiel pour que brillent de nouveau les flambeaux d’antan. A priori le développement économique de la commune des Thermes est la locomotive qui doit prendre en charge la promotion du sport et de nouvelles disciplines.
Boualem Belhadri

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