Animant, hier, une conférence de presse à Alger, le président de l’association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulanouar a affirmé que 40 à 45 % de la distribution de fruits et légumes est dominée par l’informel, précisant ainsi que pour lutter contre ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans notre pays, « il faut créer des marchés de proximités, ainsi pour juguler la flambée des prix », a-t-il ajouté.
Boulanouar a, par ailleurs souligné que le secteur du commerce souffre également d’un déficit de plus de 500 marchés de détail de proximité, ajoutant dans ce sillage que ce manque de ces marchés est aussi un facteur qui joueson rôle dans la hausse des prix. évoquant les caractéristiques de la production agricole en Algérie, le président de l’ANCA a mis aussi en exergue l’importance capitale et de l’intérêt de résoudre les différents problèmes, par exemple les prix des produits agricoles, le président de l’ANCA propose, dans ce contexte, des mesures visant à encourager la culture sous-serre et développer ou bien renforcer les unités de transformation agricole. Sur ce point, il préconise également de multiplier la création des unités de transformation : «ce manque de ces unités pénalise parfois l’agriculteur qui enregistre une surproduction en produits maraîchers et qui ne sait même pas où les transformer», a-t-il signalé. Il a, également mis l’accent, dans son intervention, sur la nécessité de mettre en place un programme de stabilité de la production agricole garantissant ainsi la stabilité des prix.
S’exprimant par ailleurs à propos de la disponibilité des produits alimentaires
le mois de Ramadhan prochain, Tahar Boulanouar est optimiste quant à la disponibilité de ces produits de large consommation durant cette période qui connaît régulièrement des pénuries et de la spéculation. L’intervenant n’a pas manqué aussi d’annoncer le projet de la création de 500 points de ventes de proximité des produits alimentaires au niveau de chaque «daïra» durant ce mois de carême : « Un projet sera réalisé par l’ANCA en collaboration avec les deux ministères, du Commerce et de l’Agriculture et les autorités locales »,a-t-il conclu.
La hausse des prix n’«est pas due» au mouvement populaire
Interrogé sur l’augmentation des prix des fruits et légumes, constatée ces jours –ci, le président de l’association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulanouar a imputé cette augmentation à plusieurs raisons. Selon lui, la période actuelle de février et mars est une période creuse caractérisée par la diminution de l’offre, précisant ainsi que cette période critique est située entre deux saisons. Le même responsable n’a pas manqué entre autre d’expliquer que la hausse des prix des fruits et légumes n’était pas due aux effets du mouvement populaire pacifique que connaît notre pays ces derniers jours : « et comme certains le croyaient », a-t-il précisé encore.
Mehdi Isikioune