Le dernier propos du président Tebboune se rapportant à sa visite en France dont il exige des hautes autorités, sans complaisance et en toute souveraineté, une relation d’égal à égal, a fait mouche outre-mer auprès des nostalgiques de l’impérialisme nouveau.
Pour preuve, la toute récente sortie médiatique de l’ancien président français, dans laquelle il a tenu des déclarations provocatrices à l’égard de l’Algérie. Quoiqu’il soit vrai que l’on ne peut pas s’attendre à des caresses de la part du destructeur de la Libye, un pays qui n’arrive pas à sortir de la crise plus d’une décennie après avoir été envahi par les forces armées de l’Otan.
Dans une interview au journal Le Figaro, Nicolas Sarkozy, qui a été condamné le 17 mai dernier à trois ans de prison dont un an ferme à purger sous « bracelet électronique » dans l’affaire dite des « écoutes », alors qu’il a été mis en examen dans le dossier du « financement libyen », n’a pas été moins agressif à l’égard de de notre pays. Le contraire, en tout cas, nous aurait étonnés venant d’un personnage qui ne porte pas l’Algérie dans son cœur, loin s’en faut !
Les propos de l’homme au «karcher » qui ne cache pas, jusqu’au jour d’aujourd’hui, sa haine des migrants et dont la politique est de plus en plus encline au « grand remplacement » d’Eric Zemmour, sort, en effet, de son terrier, pour attaquer l’Algérie. Non pas seulement, puisqu’il conseille au président Emmanuel Macron de « préférer » le Maroc à l’Algérie. Autrement dit, il l’invite à ne pas s’investir dans un quelconque rapprochement avec l’Algérie pour ne pas « fâcher » ses amis Marocains. Le roi Mohamed 6 notamment sans lequel Nicolas Sarkozy et sa famille n’auraient pas passé les fêtes de Noël à Marrakech, dans un palais de Sa Majesté lui-même. «N’essayons pas de bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens », recommande-t-il, arguant que l’Algérie « utilise » la France comme bouc émissaire pour « masquer ses défaillances ».
En parlant des Algériens, et comme pour dire que la France de Macron en a trop cédé, Sarkozy a continué à verser son fiel et a éprouvé une haine viscérale envers le pays qui a dit « stop » à l’hégémonie de l’ancienne puissance coloniale. Cette position souveraine prise au moment même où l’Algérie revient en force sur la scène internationale, intervient de surcroît dans un contexte mondial en mutation profonde où la course aux intérêts a fait tomber le masque des « ennemis » de notre pays. Pour le sinistre personnage français, les Algériens «refuseront toujours » cette amitié dont il parle. « Ils ont trop besoin de détourner l’attention de l’échec dans lequel ils ont plongé leur pays en accusant régulièrement la France de tous les maux », dit-il comme pour tenter de peser sur le cours des relations franco-algériennes, pour des propos qui sonnent une précampagne pour les prochaines présidentielles françaises.
Les déclarations de l’ancien Locataire de l’Elysée nous rappellent l’autre chef de file de la campagne anti-algérienne menée des mois durant pas l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt. Or, Sarkozy se trompe d’époque pour celui qui tente de prendre un train algérien en marche.
Farid Guellil