Quatorze projets d’investissement dans le domaine d’exploitation des bassins du «poisson docteur» ont été concrétisés dans plusieurs wilayas, ont indiqué samedi à Guelma les participants à une rencontre d’étude sur les «avantages thérapeutiques des poissons des eaux douces».
Les participants aux travaux de la troisième édition de cette rencontre nationale organisée au complexe de Hammam-Ouled-Ali dans la commune d’Héliopolis en collaboration avec la direction locale de la pêche des ressources halieutiques et plusieurs instances et activant dans le domaine, ont précisé que ces projets ont été concrétisés dans les salons de beauté, dans les hôtels et les cliniques médicales des wilayas de Guelma, Annaba, Oran, Alger, Blida, Sétif, Batna, Chlef et Mostaganem.
Dans une déclaration à l’APS, le gérant d’une entreprise privée spécialisée dans l’élevage des poissons Garra Rufa appelé «poisson docteur» et le montage des équipements des bassins, M. Yazid Meskini a déclaré que cette entité était la «seule» qui fait l’élevage local de ce type de poissons, autrefois importé , ajoutant que cette entreprise reçoit plusieurs demandes de la part d’investisseurs depuis plusieurs régions du pays désireux d’intégrer le service «‘poisson médecin» dans leurs cliniques, leurs hôtels ou encore leurs salons de beauté. Pour sa part M. Salah Eddine Oudayniya, vétérinaire auprès de la direction locale de la pêche, a précisé dans son intervention relative «aux poissons aux vertus thérapeutiques» qu’il existe «des catégories de petits poissons dont le volume oscille entre 7cm et 15cm s’adaptant avec le caractéristiques naturelles dont disposent les complexes thermaux de l’Algérie pouvant vivre dans des températures d’eau avoisinant les 40 degrés». Les «Garra Rufa» et «l’Oreochromis niloticus» figurent parmi les «principales catégories de poissons vivant dans des eaux tièdes à chaudes et s’alimentant de cellules cutanées sèches et mortes», a -t-il détaillé, ajoutant que la méthode de traitement avec des poissons est connue depuis les années soixante (1960) dans plusieurs pays du monde à l’instar de la Turquie, la Thaïlande et le Royaume Uni. De son côté, la présidente de l’association de protection de l’environnement «La planète bleue», Mme. Mounira Seridi, a considéré que l’idée de ce type de bassins peut être concrétisée dans plusieurs régions touristiques du pays pour notamment Guelma réputée, pour ses stations thermales, ajoutant que cette initiative constitue «une occasion pour promouvoir le tourisme thérapeutique et diversifier les ressources de ces complexes». Selon le directeur local de la Pêche, Djamel Tabarkoukt, cette initiative a pour but de développer l’aquaculture aux vertus thérapeutiques comme un nouveau créneau d’investissement en vue de sa généralisation à travers les quatre coins du pays, précisant que cette troisième édition a été marquée par la participation de chercheurs, investisseurs et instances administratives, économiques et scientifiques des wilayas de Tipasa, Blida, Alger, Tizi-Ouzou, Sétif, Annaba et Skikda.