La situation d’instabilité qui règne depuis quelques jours dans le secteur de l’éducation nationale inquiète la ministre Nouria Benghebrit. Les grèves successives menacent, selon elle, la scolarité des élèves dont l’intérêt devrait être, à tout prix, préservé. Ceci, à plus forte raison que les examens de fin d’année de 2017 se dérouleront un peu plutôt que prévu. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé lundi depuis Ouargla qu’un travail se faisait actuellement pour promouvoir l’école algérienne dans le but d’assurer la réussite de l’élève et d’en faire un espace pour son épanouissement. Benghebrit a indiqué lors d’une réunion avec les cadres de son secteur dans la wilaya que la priorité est accordée durant l’année scolaire en cours, à la dimension pédagogique et aux recommandations des conférences d’évaluation de la réforme, en focalisant sur le cycle obligatoire, notamment le primaire à travers une batterie de mesures dont l’activation du traitement pédagogique et le renforcement de la formation des principaux acteurs de l’éducation, à leur tête les inspecteurs et les enseignants, et ce, dans le cadre de la prise en charge des nouveaux programmes scolaires et le développement des activités culturelles. «Nous œuvrons en faveur d’une gestion fondée sur une vision prospective à la lumière du plan d’action mis en place par le ministère pour l’année scolaire en cours, ayant pour référence la Constitution, la loi d’orientation relative à l’éducation nationale et le programme du gouvernement, précise la ministre. Par ailleurs, Benghebrit a indiqué que l’application de ce plan d’action nécessite la mobilisation de tous les acteurs dans un climat empreint de sérénité et de stabilité. Elle a souligné dans le même contexte, que le secteur connait actuellement une stabilité grâce aux efforts intenses dans le cadre de la concertation continue avec les partenaires sociaux couronnée par la signature de la charte de déontologie du secteur. La ministre a toutefois noté que cette stabilité est désormais menacée, l’élève étant devenu une nouvelle fois otage des surenchères socioprofessionnelles au moment ou le pays fait face à une conjoncture économique et géopolitique difficile. La stabilité qu’a connue le secteur l’année dernière nous a permis de prendre une série de mesures s’inscrivant dans le cadre de l’optimisation de la mise en œuvre de la reforme du système éducatif dont la mise en place d’une stratégie nationale de traitement pédagogique et de lutte contre l’échec scolaire, a-t-elle ajouté. La ministre a indiqué que l’école algérienne fait face à des mouvements de protestation sous forme de grèves pour des revendications qui ne relèvent pas des prérogatives du secteur, ce qui, selon elle, a influé négativement sur la scolarité des élèves, estimant qu’il est nécessaire de se mobiliser pour atténuer les effets négatifs de ces mouvements de protestation. La ministre de l’Education nationale a tenu ensuite une réunion à huis clos avec les partenaires du secteur (syndicats et associations des parents d’élèves). Elle a également saisi l’occasion, selon une source ayant assisté à la réunion, pour appeler les partenaires à cesser les grèves particulièrement au niveau de la wilaya d’Ouargla qui enregistre, selon elle, un nombre important de grèves, ce qui influe négativement sur la scolarité des élèves. A rappeler que plusieurs syndicats autonomes ont été les initiateurs de grèves cycliques entamées le 18 octobre dernier. Celles-ci devraient se poursuivre à partir du 21 octobre prochain. Les contestataires revendiquent essentiellement le maintien de la retraite anticipée. Une revendication qui n’est pas du ressort de la tutelle qui tente, toutefois, d’appeler à la sagesse et de prévaloir l’intérêt de l’élève et de sa scolarité.
Ania N.C et APS