M6, le commandeur des croyants, accessoirement président du comité El-Qods et « valet plénipotentiaire » des assassins d’enfants de Ghaza reste sourd aux appels de ses sujets qui n’ont cessé, depuis la conclusion des accords Abraham, de dénoncer la normalisation avec l’entité sioniste.
Les villes du Maroc continuent de crier leur colère et de gronder, mais imperturbable, le roi du Maroc continue de foncer, tête baissée dans les abysses de la soumission à l’ordre sioniste. Pour commémorer le premier anniversaire de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa, les rues de la capitale marocaine Rabat ont été le théâtre dimanche, d’une marche populaire massive pour exiger la fin de la normalisation et l’annulation des accords entre le Maroc et l’entité sioniste qui poursuit ses crimes génocidaires à Ghaza et son agression contre les peuples libanais, syrien, irakien, iranien et yéménite. La marche, organisée sous le slogan « Déluge d’Al-Aqsa, jusqu’à la libération de la Palestine et la fin de la normalisation », a commencé avec la participation d’organisations politiques, syndicales et associatives et des organisations de défenses des droits de l’homme, en plus de toutes les franges de la société marocaine. Elle s’est tenue en réponse à l’appel lancé par le « Groupe d’action nationale pour la Palestine », qui comprend plus de 20 organisations anti-normalisation, comme le « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation » et « l’Espace marocain des droits humains ».
Il faut rappeler dans ce cadre que malgré la volonté du gouvernement de l’oligarque Aziz Akhenouch de criminaliser les attaques contre Israël et contre la normalisation, la rue marocaine déjà marquée par une colère sourde générée par des conditions sociales très difficiles, n’a pas réduit sa mobilisation contre la normalisation qui est perçue comme une trahison à la cause palestinienne et une volonté manifeste d’une frange du makhzen et de la famille royale de soumettre le pays à l’ordre sioniste. Vêtus de keffiehs et brandissant des portraits de victimes de l’agression sioniste, les participants à la marche ont notamment scandé des slogans hostiles à la normalisation du Makhzen avec l’entité sioniste, tels que « le peuple veut abolir la normalisation », « citoyens, boycottez les marchandises des sionistes », et appelé à faire pression pour mettre fin aux agressions génocidaires de l’entité sioniste contre Ghaza et le Liban. C’est un appel moult fois répétés depuis la conclusion des accords Abraham mais qui reste sans réponse de la part du roi du Maroc ou de son gouvernement qui ont fourni une assistance militaire à l’armée israélienne en envoyant un contingent des forces armées royales grossir les rangs des compagnies qui tuent les enfants palestiniens à Ghaza ou encore en accueillant les soldats de Tsahal, permissionnaires, pour leur offrir le repos du guerrier.
Lors de la manifestation qui s’est déroulée devant le siège du Parlement, des drapeaux palestiniens ainsi que des banderoles de soutien à la Palestine et à la lutte du peuple Palestinien ont également été brandis. Le « Groupe d’action nationale pour la Palestine » a notamment renouvelé son appel à la fermeture du soi-disant « bureau de liaison sioniste à Rabat et la fin à toutes les formes de normalisation avec l’entité sioniste, en signe de respect de la volonté populaire exprimée lors de milliers de rassemblements, de centaines de marches organisées à travers tout le territoire marocain et de nombreuses pétitions signées par des milliers de Marocains ». Le membre du Secrétariat général du département politique du mouvement « Al-Adl Wal Ihsane », Hassan Benajah, a qualifié la marche de « référendum populaire massif », qui confirme la volonté du peuple Marocain de mettre fin à la normalisation avec l’entité sioniste. Intervenant dans le même sens, le secrétaire général du Parti socialiste unifié (PSU), Jamal Al-Asri, a souligné que la marche populaire de Rabat portait « un message clair de rejet des accords de normalisation entre le Maroc et l’entité sioniste usurpatrice », relevant que « les Marocains, quelles que soient leurs orientations idéologiques ou leur couleur politique, considèrent tous la Palestine comme étant leur boussole et leur cause ». Et malgré ces appels le Makhzen continue de foncer dans la soumission. Il faut rappeler dans ce cadre que parmi les dispositions, non publiées de l’accord Abraham, figure l’éventualité de céder des parties du territoire marocain pour servir de terre d’accueil à des colons israéliens qui seraient poussés à quitter les Kibboutz en Palestine occupée. C’est d‘ailleurs dans cette optique que le Makhzen défend, dans ce cadre, son plan d‘autonomie des territoires sahraouis occupés et de nombreux observateurs ont relevé ce point en affirmant que le soutien de certaines capitales occidentales à ce plan contraires au droit international s’inscrit dans ce cadre.
Slimane B.
