La guerre menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien continue de dévaster non seulement les vies humaines, mais aussi l’avenir d’une génération entière. Dans un communiqué publié hier, le ministère palestinien de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a révélé un bilan effroyable : 20 080 élèves ont été tués et 31 147 blessés depuis le début de l’agression contre Ghaza et la Cisjordanie, le 7 octobre 2023. Selon les données du ministère, 19 932 élèves ont péri à Ghaza et 30 102 autres ont été blessés depuis le déclenchement du génocide. En Cisjordanie, les attaques de l’occupation ont fait 148 morts et 1 045 blessés parmi les élèves, tandis que 846 autres ont été arrêtés par les forces sionistes. Le communiqué souligne également que 1 037 enseignants et employés administratifs ont été tués, et 4 757 blessés, tant dans la bande de Ghaza qu’en Cisjordanie. Plus de 228 membres du personnel éducatif ont été arrêtés dans la Cisjordanie occupée, aggravant encore la paralysie du système éducatif palestinien. Le ministère fait état d’une destruction massive des infrastructures éducatives 179 écoles publiques ont été entièrement rasées à Ghaza, 63 bâtiments universitaires ont été détruits, tandis que 118 écoles publiques et plus de 100 écoles de l’UNRWA ont subi des bombardements ou des dégâts majeurs. L’ampleur des destructions est telle que 30 établissements scolaires, élèves et enseignants compris, ont littéralement disparu des registres de l’éducation palestinienne. En Cisjordanie occupée, les forces d’occupation ont démoli les écoles Amira (Yatta, au sud d’Hébron) et Aqaba (à Tubas). Huit universités et instituts supérieurs ont également été la cible d’incursions répétées et d’actes de vandalisme, privant des milliers d’étudiants de leur droit à l’éducation.
Un génocide qui fauche les enfants et les enseignants
Sur le plan humain, le drame ne cesse de s’aggraver. Les services médicaux palestiniens ont annoncé, ce mardi, que le nombre total de martyrs à Ghaza s’élève désormais à 68 531, dont une majorité d’enfants et de femmes. Les blessés sont au nombre de 170 402, alors que des centaines de victimes demeurent piégées sous les décombres, inaccessibles pour les équipes de secours en raison des bombardements continus. Au cours des dernières 24 heures, quatre nouveaux martyrs ont été recensés dans les hôpitaux de Ghaza — dont deux corps extraits des ruines — ainsi que sept blessés. Depuis l’annonce du cessez-le-feu du 11 octobre, les violations se poursuivent : 94 Palestiniens ont été tués et 344 blessés, tandis que 474 corps ont été retirés des décombres.
Des morts sans nom, la dignité humaine violée
Le ministère de la Santé indique que 195 dépouilles de martyrs, précédemment confisquées par l’occupant, ont été restituées. Seules 75 d’entre elles ont pu être identifiées à ce jour, les autres étant trop gravement mutilées pour permettre leur reconnaissance immédiate. Ces chiffres, au-delà de leur froideur, traduisent l’effondrement d’un tissu social et éducatif tout entier. À Ghaza, les écoles ne sont plus des lieux d’apprentissage mais des abris de fortune ou des cibles militaires. Les universités, jadis foyers de savoir et d’émancipation, sont aujourd’hui des ruines où s’accumulent les rêves brisés d’une jeunesse condamnée à la survie. Ce massacre systématique d’élèves, d’enseignants et d’établissements scolaires révèle la volonté délibérée de l’entité sioniste de frapper l’avenir même de la Palestine : sa jeunesse éduquée. En détruisant les écoles, en assassinant les enseignants, elle ne vise pas seulement les corps, mais aussi la mémoire, la culture et la connaissance, ces armes pacifiques que redoute tout colonisateur. Ce n’est pas seulement une génération qui meurt sous les bombes, c’est la promesse d’un avenir libre et instruit que l’occupation tente d’effacer.
M.S.









































