Accueil ACTUALITÉ GHAZA : Les forces israéliennes tirent sur le personnel humanitaire 

GHAZA : Les forces israéliennes tirent sur le personnel humanitaire 

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Des membres du personnel des Nations unies ont été pris pour cible par les tirs des forces d’occupation israéliennes lundi, alors que celles-ci poursuivaient leur offensive contre la bande de Ghaza pour le 220e jour consécutif. 

Un employé des Nations unies a été mortellement touché près de l’hôpital européen à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza, un incident confirmé par l’armée d’occupation sur sa radio officielle. De plus, un chauffeur palestinien est décédé en martyr et un employé étranger de l’Organisation mondiale de la santé a été blessé suite à un bombardement israélien à l’est de Rafah, tandis que les blessures de l’un d’entre eux ont été qualifiées de très graves. Les forces armées israéliennes persistent à cibler délibérément divers acteurs humanitaires et civils palestiniens, notamment le personnel médical, les travailleurs humanitaires, les journalistes, ainsi que les membres et travailleurs des organisations non gouvernementales et des agences des Nations unies, dans une série d’attaques contre les civils palestiniens, incluant des enfants, des bébés, des femmes et des personnes âgées. Ces attaques sont menées à l’aide d’armes et de munitions fournies par les soutiens occidentaux, principalement les pays membres de l’OTAN, sous la direction des États-Unis. Selon les Nations unies, 254 travailleurs humanitaires ont été tués à Ghaza entre octobre dernier et avril 2024, avec 169 installations de l’UNRWA touchées et au moins 429 personnes déplacées décédées dans ses abris. Les attaques contre les personnes rassemblées pour recevoir de l’aide alimentaire ont également eu un impact négatif sur les efforts humanitaires à Gaza, tandis que la fermeture du point de passage de Rafah a entravé la mobilité des travailleurs humanitaires. Les forces d’occupation sionistes ont mené au moins huit attaques contre des convois humanitaires et des locaux de travailleurs humanitaires à Ghaza. Malgré les informations fournies pour garantir leur sécurité, ces attaques ont tué ou blessé au moins 31 travailleurs humanitaires et autres personnes accompagnantes. Une attaque le 18 janvier dernier a blessé trois personnes résidant dans une maison d’hôtes appartenant conjointement à deux organisations humanitaires, probablement avec une munition de fabrication américaine, selon une enquête de l’ONU. Belkis Wille, de Human Rights Watch, a qualifié l’attaque du 1er avril contre le convoi de World Central Kitchen de « choquante » et a appelé à son arrêt. C’était l’un des huit incidents similaires identifiés, où les forces d’occupation ont attaqué des convois ou des abris humanitaires malgré les informations transmises pour leur sécurité. Au moins 15 personnes ont été tuées et 16 autres blessées lors de ces incidents.

L’ONU dénonce les attaques 

Le chef des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé sa vive préoccupation quant à la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires à Ghaza après qu’un employé de l’ONU a été tué et un autre blessé lors d’une frappe israélienne ciblant leur véhicule près de Rafah, dans le sud de Ghaza. Le porte-parole adjoint de Guterres, Farhan Haq, a déclaré lors d’une conférence de presse que le Secrétaire général était profondément attristé par la perte d’un membre du personnel du Département de la sûreté et de la sécurité (DSS) des Nations unies et les blessures d’un autre membre du personnel du DSS dans cette attaque. Guterres a condamné toutes les attaques contre le personnel de l’ONU et a appelé à la protection des civils et des travailleurs humanitaires à Ghaza. Face aux pertes humaines causées par l’agression continue à Ghaza, le Secrétaire général a réitéré son appel urgent à un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Farhan Haq a souligné la préoccupation persistante de l’ONU concernant le manque de protection des civils et la sécurité des opérations humanitaires à Ghaza, affirmant que les civils doivent être protégés et que leurs besoins doivent être respectés, qu’ils choisissent de rester ou de partir. Il a également rappelé que l’ONU continuait à plaider en faveur de garanties et de mesures concrètes pour faciliter le mouvement sûr et sécurisé du fret humanitaire à travers Ghaza.

M.Seghilani

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