Un enfant a perdu la vie dans le service des incubateurs ces dernières heures, portant ainsi à quatre le nombre d’enfants décédés cette semaine à cause de la famine, a déclaré le directeur de l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de la bande de Ghaza, Hussam Abu Safiya. Alors que deux enfants sont tombés en martyrs hier soir dans un ciblage d’une maison à l’est de Ghaza. Les forces de l’occupation sioniste continuent à commettre des massacres dans différentes zones de la bande de Ghaza, dont trois derniers perpétrés hier entrainant la mort en martyrs de 101 personnes et blessant 169 autres en seulement 24h. Une intensification des attaques sur les prétendues « Zones sûres » à Mawasi, Khani Younes et dans les camps de réfugiés de « Shati » et le quartier de Tuffah. De plus, l’armée de l’occupation a pilonné de nombreuses maisons à l’est de la ville de Rafah. Des avions israéliens ont également mené une série de raids au centre-ville de Rafah, détruisant plusieurs bâtiments résidentiels. Le croissant-rouge palestinien a signalé que le déplacement massif des citoyens exerce une pression énorme sur les services médicaux, alors que le terminal de Rafah reste fermé depuis le 7 mai dernier. Les corps de plusieurs martyrs tués par les raids israéliens à Rafah gisent toujours sur le sol, les ambulances étant incapables d’y accéder. Le personnel médical de Ghaza manque cruellement de fournitures et tente de renforcer les services d’urgence et d’ambulance dans le nord de la bande pour faire face aux conséquences de l’agression. Depuis le début de la guerre israélienne contre Ghaza le 7 octobre, le nombre de martyrs s’élève désormais à 37 551, principalement des femmes et des enfants. Le nombre de blessés atteint 85 911, avec de nombreuses victimes toujours piégées sous les décombres. Il est important de noter que des milliers de corps restent inaccessibles pour les équipes de secours.
76% des écoles sont à reconstruire
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré vendredi que plus de 76% des écoles de la bande de Ghaza nécessitent une reconstruction complète ou une réhabilitation majeure. « Malgré cela, les équipes de l’UNRWA continuent de toucher les enfants par le biais d’activités ludiques et éducatives », a précisé l’agence. L’UNRWA a souligné que « l’éducation est un droit humain fondamental » et a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire menée par les forces d’occupation israéliennes depuis environ neuf mois. Le « Groupe Éducation » est un mécanisme de coordination conjoint entre les organisations travaillant dans le domaine de la réponse humanitaire en matière d’éducation en cas de déplacement interne. Créé en 2007 par le Comité permanent inter organisations, il est dirigé par l’UNICEF et la Protection de l’enfance au niveau mondial. L’entité sioniste continue son agression malgré deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU demandant l’arrêt immédiat des opérations et les injonctions de la Cour internationale de justice visant à mettre fin à la guerre contre Ghaza, à prendre des mesures pour prévenir les actes génocidaires et à améliorer la situation humanitaire à Ghaza.
MSF face à une pénurie sans précédent
L’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières (MSF) a signalé une grave pénurie de médicaments essentiels et d’équipements médicaux dans la bande de Ghaza, avertissant qu’elle sera « contrainte d’arrêter ou de réduire certaines de ses activités ». Dans un communiqué, MSF a expliqué qu’elle n’est plus en mesure d’acheminer du matériel médical dans la bande de Ghaza depuis fin avril, en raison de l’agression génocidaire menée par les forces d’occupation israéliennes depuis neuf mois. La fermeture du poste frontière de Rafah avec l’Égypte, suite à une attaque de l’armée israélienne sur le sud de Ghaza le 6 mai, a entravé l’entrée de l’aide humanitaire via le poste frontière de Kerem Shalom (sud). « Sans réapprovisionnement en fournitures médicales dans les prochains jours, nous serons contraints d’arrêter ou de réduire considérablement certaines de nos activités médicales à Ghaza », a déploré MSF.
M. S.