Au moment où l’entité sioniste accentue son agression génocidaire contre la population de Ghaza et multiplie ses attaques contre le Liban et la Syrie, les présidents, égyptien, Abdelfettah Al-Sissi, et français, Emmanuel Macron, se sont mis d’accord sur une évidence imposée sur le terrain par la résistance palestinienne : les habitants de Ghaza ne quitteront pas leurs terres pour aller ailleurs dans un pays étranger.
Selon les médias de la région, les présidents égyptien et français ont tenu un sommet bilatéral au Caire, pour discuter de la question palestinienne et plus précisément de la situation à Ghaza. Ils ont insisté, lors d’une conférence de presse conjointe, sur la nécessité de revenir à l’accord de cessez-le-feu et d’empêcher le déplacement des Palestiniens. Les mêmes sources rapportent que le président Emmanuel Macron a condamné le « déplacement forcé de la population de la bande de Ghaza » et « l’annexion de la Cisjordanie occupée » et a appelé à la fin des frappes sionistes à Ghaza et au retour au cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier. De son côté, le président égyptien a déclaré que «parvenir à la stabilité et à la paix au Moyen-Orient restera difficile tant que la question palestinienne ne sera pas résolue ». Un sommet tripartite égypto-franco-jordanien s’est tenu ensuite pour discuter des développements régionaux, notamment de la situation dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie. Au même moment, le ministère de la Santé de Ghaza a averti que la fermeture des points de passage et l’interdiction de nourriture « menacent plus de deux millions de Palestiniens de malnutrition, en particulier les enfants ». Il a également confirmé que l’occupation sioniste empêche l’entrée des vaccins contre la polio, expliquant que cela signifierait l’effondrement de sept mois d’efforts pour lutter contre l’épidémie. Le ministère a noté que la perturbation des conduites d’eau augmente les risques sanitaires et environnementaux ainsi que la propagation de la diarrhée et des maladies de peau dans la bande de Ghaza. Les conditions humanitaires difficiles auxquelles sont confrontés les habitants de la bande de Ghaza se sont aggravées depuis la nouvelle agression sioniste du 18 mars 2025.
Cela montre l’urgence, particulièrement pour les pays occidentaux et les pays arabes, « partenaires » de l’entité sioniste, d’arrêter la machine de guerre de l’entité sioniste au lieu de lui offrir un parapluie diplomatique. Cette exigence a été comprise par les peuples dans de nombreux pays du monde comme l’indiquent les manifestations de masse qui s’y sont déroulées lors de la journée de grève mondiale en soutien à Ghaza et en rejet de la guerre d’extermination menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien, notamment au Liban, en Turquie, en Jordanie, en Syrie, en Algérie, au Maroc, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France et en Palestine occupée. Au Maroc, une manifestation populaire massive a eu lieu contre la normalisation et en rejet de la guerre d’extermination contre les Palestiniens. En Grande-Bretagne, une manifestation a eu lieu à l’entrée de l’ambassade américaine alors que les employés entraient sur leur lieu de travail, protestant contre leur silence concernant le génocide. Des manifestations ont eu lieu au Bangladesh avec une participation populaire importante, notamment les étudiants. La capitale française, Paris, a accueilli un événement en soutien aux journalistes palestiniens victimes des massacres sionistes, le dernier en date a été commis par l’armée sioniste qui a bombardé leur tente près du complexe médical Nasser à Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, tuant un journaliste ainsi qu’un jeune homme et blessant plusieurs autres journalistes.
Pour rappel, l’agression sioniste sur la bande de Ghaza a repris le 18 mars par une guerre d’extermination systématique visant à déplacer les Palestiniens de leurs terres et à briser leur résistance. Hier, le ministère de la Santé a indiqué dans son rapport quotidien que le bilan depuis le 18 mars 2025 a atteint 1 391 morts et 3 434 blessés, portant le bilan de l’agression israélienne à 50 752 martyrs et 115 475 blessés depuis le 7 octobre 2023.
M’hamed Rebah
