Accueil ACTUALITÉ GHAZA : L’entité sioniste empêche la reconstruction

GHAZA : L’entité sioniste empêche la reconstruction

0

La bande de Ghaza continue de s’enfoncer dans une catastrophe multidimensionnelle où la destruction matérielle, l’effondrement humanitaire et l’impunité politique s’entremêlent. Selon le ministre palestinien des Travaux publics et du Logement, Ahed Faïq Bseiso, la guerre d’extermination menée par l’occupant sioniste a ravagé 352 000 unités de logement, laissant des centaines de milliers de familles sans abri, exposées aux intempéries et à une précarité extrême.
Cette annonce intervient alors qu’une violente dépression météorologique frappe le territoire assiégé, provoquant l’inondation du complexe hospitalier Al-Shifa, le plus grand de Ghaza, ainsi que l’effondrement et la submersion de milliers de tentes de déplacés. Dans ce contexte, la mort du nourrisson Mohammed Khalil Abu Al-Kheir, âgé de seulement deux semaines, victime d’une hypothermie sévère, incarne la brutalité silencieuse d’une crise humanitaire prolongée. D’après les autorités de Ghaza, 90 % des infrastructures civiles ont été détruites depuis octobre 2023. Les chiffres sont vertigineux : 200 000 logements rasés, 60 000 partiellement endommagés, et près de 60 millions de tonnes de gravats jonchant le territoire. Les Nations unies estiment le coût de la reconstruction à 70 milliards de dollars, une somme colossale pour un territoire placé sous blocus strict. Mais au-delà des chiffres, la reconstruction demeure largement théorique. Israël empêche l’entrée des matériaux de construction, des engins lourds et même des équipements de première nécessité classés à « double usage ». Résultat : 90 à 95 % des machines lourdes ont été détruites, rendant impossible le déblaiement des ruines et condamnant des familles entières à survivre au milieu des décombres. La crise climatique aggrave une situation déjà insoutenable. En moins d’une semaine, Ghaza a subi deux dépressions majeures. La tempête polaire «Biron» avait déjà causé la mort de 14 Palestiniens et détruit 53 000 tentes. La nouvelle vague de mauvais temps a provoqué l’effondrement de bâtiments fragilisés par les bombardements, blessant plusieurs civils et ensevelissant au moins une personne sous les ruines. Les hôpitaux, eux-mêmes partiellement détruits et inondés, peinent à répondre à l’urgence, tandis que des milliers de familles affrontent le froid sans protection adéquate.

Silence et impunité dans les prisons sionistes
Parallèlement, la presse israélienne révèle le refus persistant des autorités de faire la lumière sur la mort d’un infirmier palestinien décédé dans le centre de détention militaire de Sde Teiman. Malgré une autopsie réalisée, le gouvernement de Benjamin Netanyahou refuse de transmettre les résultats à la famille, illustrant une culture d’impunité dénoncée par les organisations de défense des droits humains. Depuis le début de l’offensive terrestre, des milliers de Palestiniens, y compris des enfants et du personnel médical, ont été arrêtés. Les témoignages font état de torture, de famine organisée et de traitements dégradants, sans qu’aucune responsabilité pénale ne soit engagée. Le bilan officiel s’élève désormais à 70 667 martyrs et 171 151 blessés, majoritairement des femmes et des enfants. Malgré le cessez-le-feu, les corps continuent d’être extraits des décombres, rappelant que la guerre contre Ghaza ne s’est pas arrêtée avec les bombes : elle se poursuit dans le froid, les ruines et le silence international. Ghaza n’est pas seulement un territoire détruit. C’est un espace où la survie elle-même est criminalisée, et où la reconstruction est entravée non par le manque de volonté, mais par un blocus méthodique qui transforme chaque tempête en condamnation à mort.
M. Seghilani

Article précédentUn atelier de production de complément alimentaire nocif pour la santé démantelé
Article suivantCoupe d’Algérie (1/16e de finale) : Le Chabab dernier qualifié pour les 8es