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GHAZA : Catastrophe humanitaire sans précédent

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Au 413ᵉ jour de l’agression génocidaire contre la bande de Ghaza, les crimes sionistes se poursuivent avec une intensité implacable. Ce vendredi, l’agression a fait au moins 30 martyrs, parmi eux des femmes et des enfants, selon des sources locales.
Depuis octobre 2023, l’offensive sioniste a causé la mort de plus de 44 056 Palestiniens, tandis que plus de 104 268 personnes ont été blessées. Des milliers de corps demeurent sous les décombres, inaccessibles en raison des frappes incessantes qui empêchent les secours de se déployer. Le Coordinateur des Nations unies pour les affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés, Muhannad Hadi, a alerté sur une situation humanitaire dramatique : « La survie de deux millions de Palestiniens est en jeu. » Faute de carburant, de nourriture et de médicaments, la bande de Ghaza est à l’agonie. La fermeture des boulangeries par manque de farine illustre l’extrême gravité de la crise. Le ministère de la Santé de Ghaza a averti que l’ensemble des hôpitaux de la bande risquent de cesser leurs activités dans les prochaines 48 heures si l’occupant continue d’empêcher l’acheminement du carburant. Cette situation est exacerbée par les attaques ciblées contre les infrastructures médicales. Le Centre médical Kamal Adwan a notamment été pris pour cible par des tirs directs, détruisant une partie de ses installations et mettant en danger les équipes soignantes. Malgré les appels pressants des Nations unies pour un cessez-le-feu immédiat et une amélioration de l’accès humanitaire, l’agression sioniste se poursuit sans relâche. Muhannad Hadi a souligné : « Les atrocités doivent cesser immédiatement. La communauté internationale ne peut plus détourner les yeux ». Face à l’ampleur des crimes, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a réclamé l’arrestation du Premier ministre sioniste Benyamin Netanyahou et de l’ancien ministre de la Défense Yoav Galant pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et utilisation de la famine comme arme contre la population de Ghaza. L’Italie, l’Irlande et la Slovénie se sont engagées à arrêter Netanyahou s’il entre sur leur territoire. En revanche, Washington a rejeté les mandats d’arrêt, remettant en question la crédibilité de la CPI et réitérant son soutien à l’entité sioniste. L’avenir de Ghaza, et celui de millions de Palestiniens, reste suspendu à une mobilisation internationale qui, pour l’heure, peine à s’organiser face à l’impunité de l’occupant sioniste.

La Résistance palestinienne intensifie ses opérations malgré l’armada sioniste et occidentale
Depuis plus d’un an, l’occupant sioniste mène une guerre génocidaire à Ghaza, soutenu par une coalition occidentale, dans une tentative vaine d’écraser la résistance palestinienne. Malgré cette mobilisation massive, les forces de la résistance continuent de déjouer les plans de l’occupant et de riposter avec détermination, infligeant des pertes à l’armée sioniste sur plusieurs fronts, y compris dans le nord de Ghaza et au sud de la Palestine occupée. Dans un contexte où l’armée coloniale s’enlise dans une guerre d’usure, les factions armées palestiniennes ont revendiqué plusieurs opérations ciblées contre les forces d’occupation. Les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir détruit un char israélien de type « Merkava » à l’aide d’un projectile de type Tandem près de la région d’Al-Saftawi, à l’ouest de Jabalia. En coordination avec les Brigades An-Nasser Salah Eddine, branche armée des Comités de la résistance populaire, les combattants palestiniens ont également ciblé les positions sionistes situées sur l’axe de Netsarim avec des tirs intensifs de mortiers lourds. Parallèlement, les Brigades El-Qods, aile militaire du Jihad islamique, et les Brigades Abu Ali Mustafa, affiliées au Front populaire pour la libération de la Palestine, ont revendiqué une attaque contre le site militaire israélien « Abu Ariban », toujours dans le secteur de Netsarim, en lançant une salve de mortiers lourds. Ces opérations, menées au cœur de la guerre d’usure imposée par l’occupant sioniste, démontrent la capacité de la résistance palestinienne à frapper les forces ennemies malgré le blocus, les bombardements incessants et les tentatives d’annihilation des combattants palestiniens. L’occupation sioniste, qui pensait écraser Ghaza et éradiquer sa résistance en un an de campagne militaire d’une intensité sans précédent, s’enfonce désormais dans un conflit dont elle peine à maîtriser les conséquences. La lutte des Palestiniens, portée par leur détermination et leur unité, demeure une épine dans les ambitions expansionnistes de l’occupant, à Ghaza comme en Cisjordanie occupée et à El-Qods occupée.

Les forces d’occupation intensifient leurs incursions en Cisjordanie
Les forces d’occupation israéliennes ont mené une vaste incursion dans la ville de Sebastia, située au nord-ouest de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Selon le maire de Sebastia, Mohammad Azem, les troupes israéliennes ont envahi plusieurs quartiers de la ville, traversant les rues à bord de véhicules blindés et menant des incursions provocatrices. Des barrières ont été installées à l’entrée de la ville. Le maire a exprimé ses préoccupations quant aux projets israéliens visant à prendre le contrôle des sites archéologiques de Sebastia, un patrimoine culturel de grande importance. Ces incursions successives, souvent accompagnées de tensions, ont conduit à des affrontements sporadiques entre les forces d’occupation et les habitants. Par ailleurs, à l’aube, les troupes israéliennes ont mené de nouvelles incursions dans plusieurs quartiers de la vieille ville de Naplouse. Des sources locales ont indiqué que des véhicules militaires israéliens avaient envahi la ville depuis plusieurs directions, tandis que des soldats d’infanterie se sont attaqués aux quartiers résidentielles. Des tireurs d’élite israéliens se sont positionnés sur les toits des maisons. Pendant l’attaque, des explosions ont été entendues et les soldats ont lancé des grenades assourdissantes et tiré à balles réelles. Heureusement, aucun blessé n’a été rapporté à ce stade. Dans le village de Jalqamous, à l’est de Jénine, l’armée israélienne a capturé tôt ce matin un ancien prisonnier. Montaser Samour, directeur du Club des prisonniers de Jénine, a confirmé l’arrestation de Abdul-Jabbar Khalil Qasim Al-Khabbas, après la perquisition de sa maison, où les soldats ont détruit ses biens. Il a ajouté que le fils d’Al-Khabbas, Iyad, est détenu depuis le 3 août, sous détention administrative pour six mois. Dans le sud de la Cisjordanie, les forces israéliennes ont procédé à l’arrestation d’un citoyen dans la ville d’Idhna, à l’ouest d’Hébron. Selon des sources de sécurité, l’armée a perquisitionné la maison de la famille d’Adel Abu Asaad, a fouillé les domiciles de ses deux fils, Mohammad et Shadi, avant d’arrêter Shadi dans son domicile du quartier de Wadi Aziz. Les incursions israéliennes se sont également intensifiées dans la ville d’Hébron, où les autorités occupantes ont renforcé les fermetures des entrées des villes et des camps de réfugiés avec des portes en fer. Des mesures strictes ont également été prises dans les quartiers de la vieille ville et aux points de contrôle militaires proches de la mosquée Ibrahimi. Enfin, à Bethléem, les forces israéliennes ont arrêté Mohammad Khalaf Nawawara, âgé de 35 ans, après avoir perquisitionné et fouillé son domicile dans le quartier de Jabal Nawawara.

Un deuxième hiver glacial dans les prisons israéliennes
Alors que le deuxième hiver depuis le début de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza s’installe, les détenus palestiniens dans les prisons de l’occupant sioniste font face à des conditions de détention intolérables, exacerbées par le froid rigoureux.La Commission palestinienne des Affaires des prisonniers et ex-détenus a mis en lumière, dans un communiqué publié jeudi, les souffrances accrues des détenus, notamment dans la prison dite « Néguev », située au sud des territoires palestiniens occupés. L’hiver dans cette région, marqué par des températures glaciales la nuit, se transforme en une arme supplémentaire de torture. Selon la Commission, les autorités pénitentiaires sionistes privent les détenus de vêtements chauds et de couvertures, les laissant avec leurs habits d’été insuffisants. Cette négligence intentionnelle aggrave les souffrances des prisonniers, exposés à des cellules froides, humides et mal ventilées. La prolifération de maladies contagieuses, notamment la gale, a été confirmée par des visites menées auprès de certains détenus. Ces derniers, laissés sans traitement médical, souffrent de symptômes graves qui affectent leur mobilité et leur capacité à se nourrir. Les ONG rapportent également des cas de malnutrition chronique, le régime alimentaire étant insuffisant en quantité et en qualité. Le manque d’hygiène exacerbe encore la situation, favorisant la propagation des maladies dans des cellules surpeuplées et insalubres. Les organisations de défense des droits des prisonniers estiment à 11 600 le nombre de Palestiniens actuellement détenus dans les prisons de l’occupant sioniste, sans compter ceux de la bande de Ghaza, maintenus dans des camps sous le contrôle militaire. La Commission appelle la communauté internationale à intervenir immédiatement pour mettre fin à ces violations flagrantes des droits humains, soulignant que l’hiver ne doit pas devenir une arme supplémentaire de répression. L’inhumanité de ces conditions reflète la politique systématique d’oppression et de déni des droits fondamentaux des Palestiniens, déjà victimes de déplacements forcés, de blocus et de violences militaires.

Le nombre d’enfants martyrs a triplé en Cisjordanie
NEW YORK (Nations unies), 22 novembre 2024 (APS) – L’ONU a fait état d’une tragique multiplication par trois du nombre d’enfants palestiniens tués depuis le 7 octobre 2023, marquant l’intensification des attaques israéliennes en Cisjordanie occupée. Lors d’une conférence de presse, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a précisé que « les enfants sont les principales victimes de la dégradation de la situation en Cisjordanie » et a révélé qu’“en moyenne, quatre enfants palestiniens ont été tués chaque semaine depuis le 7 octobre 2023, soit une augmentation de trois fois par rapport aux neuf premiers mois de l’année ». Il a également dénoncé les violences des colons israéliens, responsables de déplacements forcés de milliers de Palestiniens. « Parmi les plus de 1 700 Palestiniens déplacés à cause de la violence, de l’intimidation et du harcèlement des colons dans les communautés bédouines, près de la moitié étaient des enfants », a-t-il ajouté. Depuis le début de l’attaque génocidaire en Ghaza le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a intensifié ses incursions en Cisjordanie, tandis que les colons israéliens continuent de perpétrer des agressions violentes contre les Palestiniens. Selon le ministère palestinien de la Santé, en 13 mois, 795 Palestiniens ont été tués et plus de 6 450 blessés par les forces d’occupation.

RSF critique la couverture médiatique occidentale
Reporters Sans Frontières (RSF) a exprimé ses préoccupations face à la couverture médiatique limitée du récit palestinien dans les médias internationaux, soulignant que ce phénomène est devenu une norme dans le traitement de l’actualité, notamment en ce qui concerne Ghaza. Thibaut Bruttin, directeur général de l’organisation, a dénoncé le traitement partial des médias occidentaux, qui reflète l’idéologie dominante des pays alliés de l’occupation sioniste, notamment ceux détenant un droit de veto à l’ONU. Selon RSF, les médias occidentaux minimisent souvent le sort de la population de Ghaza, en omettant de montrer les images des massacres et en utilisant des termes euphémistiques tels que « frappe » plutôt que « bombardement ». En outre, Bruttin a déploré que, chaque fois que le sujet est abordé, les médias reprennent exclusivement la propagande sioniste, utilisant des termes comme « antisémite » ou « terrorisme » tout en faisant abstraction des destructions massives de bâtiments, y compris des sites historiques à Ghaza et au Liban, et en ignorant les attaques contre les travailleurs humanitaires et les professionnels de santé, souvent tués ou kidnappés.Le directeur général de RSF a également souligné la situation dramatique des journalistes à Gaza, qui, malgré des conditions de travail extrêmement difficiles, continuent de couvrir les événements en risquant leur vie. « Les journalistes locaux sont épuisés, manquent d’eau, de nourriture et d’électricité », a-t-il expliqué, ajoutant qu’ils paient un lourd tribut dans des conflits qui bénéficient d’une couverture médiatique limitée. Bruttin a précisé que la zone de Ghaza, « complètement fermée aux médias internationaux », repose sur les journalistes locaux pour relater les faits, ce qui les expose à des risques accrus. Il a exprimé la « profonde préoccupation » de l’organisation face à cette situation et a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de faire pression sur l’entité sioniste pour qu’elle modifie sa politique, soulignant que toute tentative de faire taire les journalistes à Gaza poserait de graves problèmes pour la transmission de la vérité.
M. Seghilani

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