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GHAZA : 650 000 enfants risquent de mourir de faim

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La bande de Ghaza sombre chaque jour davantage dans une catastrophe humanitaire d’ampleur inédite, sous le double joug d’un blocus total et de frappes incessantes de l’armée israélienne.
Le drame, pourtant prévisible, se déroule sous le regard de la communauté internationale, impuissante ou complice, selon les voix qui s’élèvent sur le terrain. Les chiffres glacent le sang : D’après des sources médicales locales, 67 enfants sont déjà morts de malnutrition. Pire encore, plus de 650 000 enfants de moins de cinq ans risquent de mourir, eux aussi, par la malnutrition aiguë dans les semaines à venir. Sur une population d’environ 1,1 million d’enfants, la situation est jugée « sans précédent » par les ONG et acteurs humanitaires encore présents dans l’enclave. Depuis 133 jours, Ghaza vit complètement coupée du monde. Aucun convoi humanitaire ne peut pénétrer le territoire, aucune nourriture, aucun médicament, aucun carburant n’est autorisé à franchir les postes de contrôle verrouillés par l’armée israélienne. Les hôpitaux, déjà ravagés par les bombardements, manquent de tout : médicaments de base, matériel de soins intensifs, lait maternisé pour les nouveau-nés… Faute de nourriture, des familles entières se rationnent à l’extrême, parfois jusqu’à l’épuisement total de leurs maigres réserves. Rien que ces trois derniers jours, des dizaines de morts supplémentaires ont été recensés, terrassés par la faim ou le manque de soins. Dans certaines zones du nord, des témoignages évoquent des enfants fouillant les décombres à la recherche de restes de nourriture. La population est prise au piège d’une politique de siège collectif que des organisations humanitaires décrivent comme « l’une des plus graves de l’ère moderne ». Aujourd’hui, plus de 1,25 million de personnes vivent dans des conditions de faim qualifiées de « catastrophiques ». Selon les dernières estimations, 96 % de la population souffre d’insécurité alimentaire sévère, dont plus d’un million d’enfants. À cela s’ajoutent le manque d’eau potable, la propagation de maladies et l’effondrement total du système sanitaire. Face à ce drame, l’inaction internationale interroge. Si les appels à un cessez-le-feu et à la levée du blocus se multiplient, aucune mesure concrète ne permet, pour l’heure, de briser l’isolement imposé à Ghaza. Les quelques convois humanitaires autorisés sporadiquement ne suffisent pas à répondre à l’urgence : pour la population, chaque jour sans aide devient un compte à rebours vers l’irréversible. Dans ce contexte, les ONG tirent la sonnette d’alarme : la famine, si elle se poursuit, pourrait emporter des milliers de vies supplémentaires en quelques semaines. Les acteurs humanitaires exhortent la communauté internationale à agir immédiatement pour ouvrir des couloirs humanitaires sûrs, garantir l’entrée des denrées de première nécessité et protéger la population civile. Pendant ce temps, à Ghaza, les enfants continuent de mourir, victimes silencieuses d’une guerre qui les prive de tout, jusqu’à la nourriture et à l’espoir. Une tragédie humanitaire qui, pour beaucoup, restera comme une tache indélébile sur la conscience collective mondiale. Sur le plan militaire, le bilan du génocide en cours est effroyable : depuis le 7 octobre 2023, l’agression israélienne a fait 57 882 martyrs et 138 095 blessés. Rien que depuis le 18 mars dernier, date de la reprise des bombardements après une trêve avortée, 7 311 personnes ont été tuées et 26 045 blessées. Ces dernières 24 heures, 59 nouveaux martyrs, dont 9 corps retirés des décombres, et 208 blessés ont été recensés. Parmi eux figurent 27 civils, tués par balles alors qu’ils attendaient une aide alimentaire près d’un centre de distribution au nord de Rafah. Au total, 805 Palestiniens ont péri et plus de 5 252 ont été blessés depuis le début des « massacres de l’aide » — ces exécutions collectives visant des civils affamés tentant d’obtenir un peu de nourriture.
M. Seghilani

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