Alors que l’agression sioniste contre Ghaza entre dans son 441èmeᵉ jour, le ministère de la Santé palestinien a rapporté que l’occupant a commis trois nouveaux massacres au cours des dernières 24 heures, faisant 77 martyrs et 174 blessés acheminés vers les hôpitaux.
Dans le nord de Ghaza, huit Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés lors de bombardements israéliens ayant ciblé des zones résidentielles, notamment à Beït Lahia et Jabalya, où des immeubles d’habitation ont été rasés. À Beït Hanoun, quatre Palestiniens ont été tués et d’autres blessés lorsqu’un missile a frappé une maison. Les frappes aériennes ont également touché les environs de la zone de Qleïbo, derrière les tours Sheïkh Zayed, dans le nord du secteur. Le quartier de Sheikh Radwan, au nord de la ville de Ghaza, a subi des raids, tandis que dans le sud, un bombardement sur le quartier Sabra a causé la mort de quatre Palestiniens et blessé plusieurs autres. Au centre de Ghaza, des tirs d’artillerie répétés ont visé le nord du camp de réfugiés de Bureïj, tandis que dans le sud, l’armée sioniste a intensifié ses opérations en ciblant Khan Younès et en détruisant des bâtiments résidentiels à Rafah. La situation humanitaire dans les zones visées est désastreuse. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié les conditions autour de l’hôpital Kamel Adwan, au nord de Ghaza, de « véritablement horribles ». Depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre 2023, le bilan humain est effroyable : 45 206 martyrs et 107 512 blessés, selon le dernier décompte. Les frappes continues et les destructions massives laissent les habitants de Ghaza dans une détresse indescriptible, alors que les appels internationaux à un cessez-le-feu restent sans réponse.
La Résistance monte au créneau en Cisjordanie occupée
La résistance palestinienne continue de défier l’armée de l’occupant sioniste sur plusieurs fronts, multipliant les opérations et infligeant des pertes significatives. Dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, la résistance a déclenché une explosion contre un véhicule militaire sur l’axe Al-Ragheb, selon la Brigade de Jénine des Saraya El-Qods. Les combattants ont mené de violents affrontements contre les forces d’occupation, utilisant des armes automatiques et des engins explosifs, provoquant des dommages confirmés. De son côté, la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa à Jénine a affirmé avoir résisté aux incursions militaires à l’aide d’armes lourdes et d’engins explosifs. À Naplouse, l’armée d’occupation a pris d’assaut le camp de réfugiés de Balata à deux reprises dans la matinée. Les forces israéliennes ont détruit des infrastructures sur la rue du marché, endommageant de nombreux bâtiments, et ont pénétré dans les ruelles des quartiers de Badoud et Jamasin, procédant à des fouilles domiciliaires intensives. Par ailleurs, à Rujeïb, près de Naplouse, les forces israéliennes ont arrêté les parents d’un jeune Palestinien recherché pour faire pression sur lui afin qu’il se rende. Des incursions similaires ont eu lieu dans plusieurs localités, notamment Birzeït au nord de Ramallah, la ville d’Al-Bireh, et Doura près d’El-Khalil, ainsi qu’à Immatin à l’est de Qalqilya, où de nombreux jeunes Palestiniens ont été retenus. Parallèlement, la résistance palestinienne dans la bande de Ghaza a intensifié ses attaques. Les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir tué un officier et trois soldats israéliens lors d’une opération de poignardage dans le camp de Jabalya, au nord de Ghaza.
Elles ont également diffusé des images montrant un sniper ciblant un soldat israélien dans la région de Touam, au nord de Ghaza. Les Saraya El-Qods ont publié des vidéos d’une attaque visant un poste de l’armée israélienne sur l’axe de Netsarim. Ces opérations illustrent l’escalade des combats entre la résistance palestinienne et l’occupant sioniste, alors que les incursions et les agressions israéliennes se poursuivent tant en Cisjordanie occupée que dans la bande de Ghaza. Cette montée de violence témoigne de la détermination de la résistance palestinienne face à l’occupation, malgré les répressions incessantes et les destructions infligées aux infrastructures et aux populations civiles.
Des colons mettent le feu à une mosquée
Des colons sionistes ont incendié, à l’aube de ce vendredi, une mosquée dans le village de Marda, au nord de la ville de Salfit, en Cisjordanie occupée. Selon des sources locales citées par l’agence palestinienne Wafa, les colons ont pris d’assaut la partie est du village et ont mis le feu à la mosquée « Bir Al-Walidin ». Avant de s’enfuir, ils ont également inscrit des slogans racistes sur ses murs. Les habitants, alertés par l’incendie, sont parvenus à maîtriser les flammes avant qu’elles ne se propagent à l’ensemble du bâtiment, limitant ainsi les dégâts à l’entrée de la mosquée. Le directeur des Waqfs (biens religieux) de Salfit, Cheïkh Othmane Ad-Dine, a fermement condamné cet acte criminel visant un lieu de culte. Il a appelé les habitants à redoubler de vigilance face aux attaques récurrentes des colons contre les mosquées et les maisons palestiniennes. La réaction des autorités religieuses palestiniennes ne s’est pas faite attendre. Le ministère des Waqfs et des Affaires religieuses a dénoncé cette agression ignoble et a exhorté la communauté internationale ainsi que les organisations de défense des droits humains à condamner ces actes et à tenir les coupables pour responsables. Cet incendie s’ajoute à une série d’attaques récentes contre les lieux de culte palestiniens. Un rapport publié par le ministère des Waqfs pour le mois de novembre documente 20 incursions de colons dans la mosquée Al-Aqsa à ElQods occupée, ainsi que 55 interdictions de l’appel à la prière dans le sanctuaire d’Ibrahim à El-Khalil. Par ailleurs, les forces de l’occupant sioniste ont démoli, au cours de la même période, la mosquée Al-Shayah à Jabal Al-Mukaber, à El-Qods occupée, un édifice vieux de 20 ans. Elles ont également causé des dommages à plusieurs autres mosquées, notamment celles d’Abou Bakr As-Siddiq à Nour Chams, et des Martyrs dans le camp de réfugiés de Tulkarem. Des colons ont profané la mosquée de Khirbet Marah Al-Baqar, située à Doura, dans la région d’El-Khalil. Ces agressions répétées témoignent d’une escalade alarmante visant les lieux de culte musulmans en Palestine occupée, renforçant les appels à une intervention internationale urgente pour protéger le patrimoine religieux et culturel palestinien.
Les réseaux sociaux censurés
Une enquête menée par le média britannique BBC a mis en lumière que plusieurs réseaux sociaux ont restreint l’accès à plusieurs pages d’information palestiniennes, entravant leur capacité à diffuser leurs messages en pleine période de génocide à Ghaza, qui dure depuis plus de 14 mois. L’enquête a analysé les données d’interaction de 20 grandes institutions de presse palestiniennes sur Facebook, en les comparant aux données de l’année précédant le début de la guerre à Ghaza, le 7 octobre 2023. Les résultats montrent une baisse de 77 % des interactions du public sur ces pages par rapport à la période pré-guerre, malgré les attentes d’une augmentation de l’engagement en période de conflit. La BBC a révélé que, durant plus d’une année de génocide, les journalistes palestiniens ont été victimes de la pratique de « shadow-banning » sur les plateformes sociales, une méthode utilisée par Meta, propriétaire de Facebook, qui limite la visibilité de leur contenu à un public restreint. En plus de Facebook, la plateforme Instagram, également détenue par Meta, a intensifié sa censure des commentaires des utilisateurs palestiniens après le 7 octobre 2023, d’après des documents divulgués et examinés par la BBC. L’enquête a inclus les témoignages de cinq employés d’Instagram, qui ont confirmé les modifications apportées aux algorithmes de la plateforme. Ces ajustements ont renforcé la surveillance et la censure des commentaires palestiniens sur les publications partagées via Instagram. Depuis le début de la guerre dévastatrice contre Ghaza en octobre 2023, l’incitation numérique sioniste et la propagation de discours de haine à l’encontre de la Palestine se sont intensifiées, soulignant la guerre numérique menée par l’occupation sioniste parallèlement au génocide en cours à Ghaza.
M. Seghilani
