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GHAZA : 243 jours de génocide

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Les forces israéliennes ont commis 4 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, faisant 75 martyrs en plus d’une centaine de blessés dans des frappes israéliennes sur les camps de Bureij, Maghazi, Nuseirat et Deir al-Balah au centre de la bande de Ghaza au cours des dernières 24h.
Le 243ème jour de guerre contre Ghaza , 4 citoyens sont tombés en martyrs hier dans un bombardement de l’aviation israélienne contre un rassemblement de citoyens dans le quartier de Rimal. Alors que mardi soir dans une série de frappes contre les maisons des citoyens dans les camps de Bureij, Maghazi, Nuseirat le village de Musadar au centre de la bande, l’aviation de l’occupant a visé également des zones orientales de Khan Yunès dans le sud de Ghaza, tandis que des véhicules israéliens tiraient à l’est de la ville de Qarar, accompagnés d’un intense bombardement d’artillerie. En outre deux martyrs sont arrivés à l’hôpital européen de Khan Yunès victumes de drones israéliens à l’est de Rafah, alors que dans la ville de Deir al-Balah, au centre de Ghaza, au moins 11 citoyens sont tombés, l’artillerie israélienne a visé les quartiers de Tal Al-Hawa et Sheikh Ajleen, avec des tirs intensifs, tandis que des drones de type « quadricoptère » ouvraient le feu aux alentours de la rue 20, à l’est du camp de Nuseirat. À Rafah, l’occupant a tiré plusieurs obus en direction des quartiers résidentiels et a également visé les zones orientales de Qarara, au nord-est de Khan Yunès. Depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier, le bilan des martyrs s’est élevé à 36 586, dont la plupart des femmes et des enfants. Les mêmes sources ont révélé que le nombre de blessés a également augmenté, atteignant 83 074 blessés. Des milliers de victimes restent encore sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux équipes de défense civile en raison de la présence de l’armée de l’occupation.

L’armée sioniste essuie des pertes importantes
Face aux pertes stratégiques infligées par la résistance palestinienne à l’occupation, l’Autorité de radiodiffusion israélienne a annoncé que le gouvernement votera pour augmenter le nombre de réservistes pouvant être appelés en service, précisant que cette augmentation ne concerne pas le front nord. L’armée israélienne a indiqué que cette augmentation sera de 50 000 soldats, car l’opération à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, nécessite plus de troupes que prévu initialement. Les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir ciblé un bulldozer militaire israélien de type « D9 » avec une roquette « Yassin 105 » à l’est de la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Ghaza. Cette attaque survient après que l’armée israélienne a annoncé le lancement d’une opération militaire à l’est de Bureij et de Deir al-Balah, tout en poursuivant son incursion dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza.
Les Brigades El-Qods ont déclaré que leurs combattants sont engagés dans de violents affrontements avec les soldats et les véhicules militaires israéliens sur les axes de progression dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Cela fait suite à l’élargissement de l’incursion de l’armée israélienne à Rafah ce matin, tandis que ses véhicules militaires avancent vers la ville de Qarara, dans la région de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, sous un intense barrage de feu.
L’armée israélienne a reconnu que 10 militaires ont été blessés dans les combats à Ghaza au cours des dernières 24 heures, portant le total des blessés à 3730 officiers et soldats depuis le début de la guerre le 7 octobre dernier, dont 1889 depuis le début de l’opération terrestre le 27 du même mois. L’armée a indiqué que 254 officiers et soldats sont encore en traitement pour leurs blessures subies dans les combats à Ghaza, dont 31 dans un état grave. Le nombre de soldats israéliens tués s’élève à 644 depuis le début de la guerre.

Les corps des disparus surgissent des décombres
Des équipes de secours ont découvert mardi soir des dizaines de corps de Palestiniens martyrs, auparavant portés disparus lors des bombardements menés par les forces sionistes dans la bande de Ghaza depuis octobre dernier. Ces découvertes ont eu lieu à la suite des attaques aériennes et terrestres perpétrées par l’occupation sioniste, principalement dans le village d’Al Masdar et la ville de Deïr Al-Balah. Les médias locaux et étrangers ont rapporté que les équipes médicales et de secours palestiniennes ont réussi à retrouver de nombreux corps de civils palestiniens tués et blessés dans la région orientale du centre de la bande de Ghaza. Ils ont témoigné que l’armée d’occupation sioniste a intensifié ses bombardements terrestres et aériens sur les camps de Bureij et Maghazi, ainsi que sur les villages d’Al-Masdar et la ville de Deir Al-Balah, mardi soir. Les corps des martyrs disparus, ainsi que ceux des victimes des bombardements, ont été transportés à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deïr Al-Balah par plusieurs ambulances et véhicules palestiniens. De nombreux civils sont encore portés disparus sous les décombres. Après huit mois d’une agression sioniste impitoyable contre les Palestiniens et les villes et villages de la bande de Ghaza, la région se trouve aujourd’hui en ruines et dans un état de désolation. Les habitants sont confrontés à la soif, la famine et les maladies, exacerbées par un blocus alimentaire scandaleux imposé par l’occupation sioniste.

Urgence sanitaire à l’ombre du conflit
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en lumière l’urgence d’une « crise sanitaire critique imminente » à Ghaza, résultant du conflit actuel, qu’elle qualifie de guerre génocidaire menée par Israël. Selon la directrice régionale de l’OMS pour la Méditerranée orientale, Hanan Balkhy, environ 11 000 patients palestiniens ont un besoin urgent d’être évacués pour recevoir des soins médicaux spécialisés dans des installations avancées. Elle a souligné que de nombreuses personnes à Ghaza sont déjà privées d’accès aux soins de santé de base.
Balkhy a insisté sur la nécessité de parvenir à la paix pour aborder efficacement cette crise, avertissant que l’absence de paix rendrait la situation extrêmement difficile. Les autorités de Ghaza ont rapporté que le système de santé déjà fragile de l’enclave a été dévasté par le conflit en cours. Les attaques israéliennes ont ciblé 160 établissements de santé, entraînant la mise hors service de 33 hôpitaux et de 55 centres de santé. De plus, 130 ambulances ont été endommagées lors des frappes aériennes.
La situation est d’autant plus grave que 10 000 patients atteints de cancer risquent de mourir faute de traitement, tandis que 350 000 patients atteints de maladies chroniques sont également en danger en raison du manque d’accès aux médicaments essentiels.

Un cessez-le feu s’impose pour la restauration des hôpitaux
En réponse à l’appel urgent de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour restaurer les hôpitaux à Ghaza, un cessez-le-feu durable est impératif. Les opérations militaires intensifiées par l’armée d’occupation sioniste, notamment l’invasion de Rafah au sud de Ghaza depuis le 7 mai, ont gravement affecté les infrastructures de santé. Les hôpitaux Al-Najar, Koweït et Al-Helal Al-Emirati, principaux établissements de Rafah, ont été contraints de fermer leurs portes, selon l’OMS.
Actuellement, seul un hôpital de campagne demeure partiellement opérationnel, mais il est inaccessible en raison des hostilités environnantes. Le bureau de l’OMS dans les Territoires occupés de Palestine a souligné sur les réseaux sociaux que l’accès à cet hôpital de campagne des Émirats arabes unis à Rafah est devenu de plus en plus difficile en raison du siège et des combats proches.
L’OMS a réitéré son appel à la protection des soins de santé, au libre accès à l’aide humanitaire et à un cessez-le-feu à Ghaza. Elle insiste sur l’urgence de restaurer les hôpitaux de Rafah mais souligne que sans un accès sûr et continu aux fournitures médicales et aux conditions fiables de livraison, sa capacité à soutenir efficacement le système de santé de Ghaza est grandement compromise.
Parallèlement, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a demandé à l’entité sioniste d’autoriser l’accès au carburant dans la bande de Ghaza pour permettre aux usines de dessalement de fonctionner et de fournir de l’eau potable à la population. L’UNRWA a souligné l’urgence de cette situation, affirmant que la pénurie de carburant a entraîné la fermeture des principales usines de dessalement, privant ainsi la population d’un accès suffisant à l’eau potable.

80 % des bâtiments résidentiels détruits
Le ministre palestinien des Travaux publics et du Logement, Ahed Bseiso, a déclaré que « 80 % des bâtiments résidentiels dans la bande de Ghaza ont été détruits par l’occupation, et un plan est en cours pour retirer 40 millions de tonnes de décombres causées par l’agression sioniste génocidaire en cours depuis le 7 octobre ».
Bseiso a souligné que « cette agression continue a un impact négatif sur le processus de reconstruction de Ghaza, estimant qu’il faudrait au moins 10 ans pour reconstruire l’enclave ». Il a également mentionné dans une déclaration à la presse que la bande de Ghaza est confrontée à des problèmes de sécurité alimentaire, avec 80 % des Palestiniens ayant été déplacés vers différents endroits à l’intérieur de l’enclave.
M. Seghilani

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