Accueil ACTUALITÉ GHAZA : 104 nouveaux martyrs en 24 heures

GHAZA : 104 nouveaux martyrs en 24 heures

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Le ministère de la Santé à Ghaza a annoncé, hier mercredi, la mort de 104 Palestiniens au cours des dernières vingt-quatre heures dans de nouvelles frappes israéliennes sur le secteur assiégé. Parmi les victimes figurent 46 enfants et 40 femmes, tandis que 253 personnes ont été blessées, dont un grand nombre d’enfants. Le bilan total des martyrs depuis le début du génocide israélien le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 68 643, pour 170 655 blessés.
Le bureau d’information du gouvernement de Ghaza a confirmé que le nombre de journalistes palestiniens tués a atteint 256, après la mort du reporter Mohammed Al-Munirawi, tombé lors d’un bombardement à Deir al-Balah. Ce nouveau drame illustre, selon les syndicats de la presse palestinienne, une « volonté délibérée de faire taire la vérité et d’effacer la mémoire du peuple de Ghaza ». Alors que le porte-parole de l’armée d’occupation affirmait, plus tôt dans la journée, que « le cessez-le-feu à Ghaza est rétabli sur instruction du gouvernement israélien », les bombardements se sont poursuivis sans relâche. Des frappes ont visé simultanément plusieurs zones densément peuplées du centre et du nord du territoire, notamment Deir al-Balah, le camp de Chati, le quartier d’Al-Sabra et le camp de Nuseirat, faisant voler en éclats l’accord de trêve conclu le 11 octobre. Les hôpitaux de Ghaza ont rapporté la mort de 70 Palestiniens, dont 24 enfants, dans une série de raids particulièrement violents visant les maisons et tentes de déplacés à travers le territoire. À Al-Sabra, quatre personnes ont péri, dont un nourrisson, dans le bombardement d’une habitation familiale. Une autre frappe, près d’Al-Yarmouk, a coûté la vie à trois civils, dont un enfant. Dans le nord, à Beit Lahia, une école servant d’abri a été prise pour cible, tuant trois déplacés. À Nuseirat, une frappe a rasé une maison entière, provoquant la mort de 18 Palestiniens, parmi eux des femmes et des enfants. De nombreuses victimes demeurent ensevelies sous les ruines, tandis que les secours manquent de carburant, d’équipements et de sécurité pour intervenir.

Des frappes coordonnées et aveugles
À Deïr al-Balah, une frappe a touché une tente installée près de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, tuant cinq personnes, dont plusieurs enfants. Dans le camp de Bureij, le bombardement d’une habitation a coûté la vie à une fillette. Plus au sud, à Khan Younès, des drones israéliens ont visé les tentes de déplacés dans la zone d’Al-Mawasi, tandis qu’un autre raid sur le quartier d’Al-Amal a tué un père et son fils. Cinq autres martyrs ont été recensés dans la destruction d’un véhicule civil dans la même ville. Les bombardements de la nuit ont également touché plusieurs mosquées et écoles, notamment le mosquée Al-Istijaba à Ghaza-ville et la mosquée Al-Sham’a dans le quartier d’Al-Zeitoun. Des frappes ont aussi été signalées à proximité de l’hôpital baptiste et dans le quartier de Tel Al-Hawa, déjà largement détruit lors des vagues précédentes. Selon les sources médicales, plus de 482 corps ont été extraits des décombres ces derniers jours, dont beaucoup dans un état de décomposition avancée. 195 dépouilles ont été récemment remises par l’armée israélienne, et 75 seulement ont pu être identifiées jusqu’à présent. Depuis l’entrée en vigueur du prétendu cessez-le-feu du 11 octobre, 211 Palestiniens ont été tués et près de 600 blessés, selon le ministère de la Santé. Les équipes humanitaires dénoncent un « effondrement total du système sanitaire », avec des hôpitaux hors service et des milliers de blessés laissés sans soins. Les responsables de la santé avertissent que les chiffres actuels sont probablement sous-estimés : de nombreuses zones restent inaccessibles, les réseaux de communication étant coupés et les opérations de secours rendues quasi impossibles par les bombardements continus. Tandis que la communauté internationale persiste dans son silence, Ghaza continue de compter ses morts : enfants, journalistes, secouristes, familles entières. Les Palestiniens parlent désormais d’une « trêve de sang », un terme qui illustre la duplicité d’un cessez-le-feu violé dès son annonce. Sous les décombres, des voix s’élèvent encore. Les habitants espèrent que, malgré la censure et les ruines, le monde finira par regarder la vérité en face : à Ghaza, il ne reste plus que la résistance d’un peuple qui refuse d’être effacé.
M. Seghilani

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