L’Unesco accueille mercredi un débat de haut niveau sous le thème, « Célébration de 15 années de diversité et de créativité », destiné à étudier les différentes politiques et modèles économiques susceptibles d’apporter un soutien à la diversité culturelle pour mieux résister aux conséquence post pandémiques attendues, indique t-on sur le site électronique de l’organisation onusienne.
Cette grande réunion qui entre dans le cadre de l’activité du mouvement culturel mondial, « ResiliArt » va célébrer trois grands anniversaires, celui de la création du Fonds international de la diversité culturelle (FIDC) en 2010, de la Convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (Convention 2005) et celui de la Recommandation de l’Unesco sur la condition de l’artiste (Recommandation de 1980).
Ces « outils » représentent autant de feuilles de route mises à la disposition des faiseurs de politiques et des professionnels de la Culture dans le monde entier, précise l’Unesco, ajoutant que ces mêmes outils ont permis des échanges de connaissances et créé des opportunités de formation à l’endroit des partenaires des pays du sud, dans le but de soutenir les secteurs culturels naissant dans cette région. Les mesures de fermeture des espaces culturels continuent de menacer les moyens de subsistance des professionnels de la Culture, dont la plupart ne bénéficient pas des protections de la sécurité sociale et du filet économique, ce qui rend ces outils plus que jamais nécessaires.
Ce débat important réunira entre autres, la Norvégienne, Deeyah Khan, ambassadrice de bonne volonté et de la liberté artistique et créative de l’Unesco, le cinéaste et producteur marocain, Nabil Ayouch, la comédienne canadienne, présidente de la Fédération internationale des acteurs, Ferne Downey, le chanteur de rap sénégalais, Didier Awadi et l’écrivaine anthropologue et poète costaricienne Shirley Campbell Barr. Lors de ce grand débat, les participants, forts de leurs expériences riches en enseignements, examineront la possibilité de mûrir un nouveau système économique, censé donner plus de résistance au secteur de la création, tout en tenant compte des besoins et de la nécessité de renforcer le statut des artistes et des professionnels de la Culture. La crise actuelle impose des réponses concrètes à des questions fondamentales, telles celles relatives à la nécessité pour les artistes de jouir, d’une protection sociale (sécurité sociale), la liberté artistique de créer, un salaire décent et équitable, un financement spécial pour l’activité artistique, autant de mesures et de principes fondamentaux consacrés par la Recommandation de 1980, la Convention de 2005 et le FIDC, rappelle l’Unesco. Ce débat de haut niveau qui entre dans le cadre du mouvement ResiliArt de l’Unesco -lancé le 15 avril 2020, Journée mondiale de l’Art-, consiste en une série de débats virtuels avec les artistes et les professionnels de la Culture, dans le but d’une plus grande prise de conscience face à l’incidence de la crise sanitaire de la Covid 19 sur la création et l’industrie culturelle.