L’Agression de l’entité sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie se poursuit depuis 142 jours. Le bilan est lourd à Ghaza: 29 606 martyrs et 69 737 blessés, des femmes et des enfants, en grande partie. En plus de la destruction massive de toutes les infrastructures. Les Palestiniens sont également forcés à un déplacement en permanence, alors qu’en réalité, il n’y a aucun endroit sûr dans ce territoire palestinien. Ils sont aussi soumis à un embargo intenable.
Que font les puissances mondiales face au génocide ? Le drame palestinien a fait, certes beaucoup de mécontents, mais il y a aussi l’arme fatale du véto américain au Conseil de sécurité des Nations unies qui se dresse contre toute résolution en faveur de la Palestine à l’image de celle présentée récemment par l’Algérie. Pour les Américains la vie d’un Palestinien importe peu face à leurs intérêts dans la région. Aussi, les Allemands disent qu’ils ont une sorte de responsabilité morale envers les juifs depuis l’Holocauste perpétré lors de la deuxième guerre mondiale. Quant aux Anglais pourtant à l’origine de ce conflit depuis la promesse de Balfour, du nom du ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Balfour, qui a promis un
« foyer national juif » en Palestine, ils refusent toujours d’assumer leur entière responsabilité. Pour tirer profit d’un passé douloureux, les juifs se lamentent toujours de la Shoah et de l’injustice subie. Un alibi brandi à chaque fois pour justifier les tueries en masse de Palestiniens.
Ainsi, et en dépit des appels pressants de la communauté internationale et de tous les peuples libres qui manifestent à travers le monde, réclamant un cessez-le-feu immédiat et une souplesse dans l’acheminement des aides humanitaires, l’occupant israélien n’en fait qu’à sa tête. Dans son action génocidaire, Israël a le feu vert des Occidentaux pour l’extermination des Palestiniens. Des tentatives désespérées de l’entité sioniste et ses alliés pour liquider la question palestinienne via sa stratégie d’extermination du peuple palestinien ou sa déportation. Celui qui n’a pas péri dans un bombardement ou tué par balle, mourra dans la privation ou tout simplement déporté.
Le peuple palestinien affamé
Une situation encore aggravée par la fermeture de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) créé par une décision de l’Assemblée générale des Nations unies en 1949. Elle est chargée de fournir assistance et protection aux réfugiés dans ses cinq zones d’opérations, à savoir la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Cisjordanie et la bande de Ghaza, jusqu’à ce qu’une solution juste soit trouvée concernant la question palestinienne. Les conséquences de cette décision sont désastreuses. En effet, la situation humanitaire ne cesse d’empirer dans le territoire assiégé où 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées d’une « famine de masse » faute d’approvisionnements suffisants en eau et nourriture, selon l’ONU. L’aide humanitaire qui entre au compte-gouttes par le terminal de Rafah à l’extrême sud de Ghaza, est soumise au feu vert de l’entité sioniste et son acheminement vers le nord est presque impossible en raison des destructions et des combats.
Le ministère de la Santé a affirmé samedi qu’un enfant de deux mois, Mahmoud Fatouh, était mort de malnutrition à l’hôpital al-Chifa de Ghaza-ville. Vendredi, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk, a dénoncé le « blocus et le siège imposés à Ghaza » par l’entité sioniste pouvant « représenter une utilisation de la famine comme méthode de guerre » qui est, a-t-il rappelé, un « crime de guerre ». L’inquiétude grandit en particulier à Rafah, à la frontière fermée avec l’Égypte, où se massent dans des conditions précaires au moins 1,4 million de personnes, la plupart des déplacés, qui sont menacées d’une opération militaire terrestre d’envergure. Le ministère de la Santé fait état quotidiennement d’une centaine de morts à Ghaza.
La Défense civile (protection civile) de la bande de Ghaza a indiqué, dans un communiqué, que l’interdiction continue par l’entité sioniste de l’acheminement de nourriture et de médicaments dans l’enclave palestinienne, notamment dans les gouvernorats du nord, menaçait la vie de plus de 700 000 personnes. L’occupant sioniste « continue d’empêcher l’entrée de produits alimentaires de base et des médicaments pour les personnes assiégées dans les gouvernorats de Ghaza et du Nord, ce qui menace la vie des plus de 700 000 citoyens à chaque instant », lit-on dans le texte relayé par les médias. Selon la même source, « les souffrances des citoyens de Ghaza et du nord s’aggravent chaque jour, alors que des milliers d’entre eux attendent de mourir, soit à cause de la faim, soit à cause des attaques sur fond d’un silence suspicieux de la communauté internationale face à ces souffrances et ces tueries quotidiennes ».
Catastrophe humanitaire
De son côté, le président de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), Denis Francis, a déclaré, que le peuple palestinien a besoin de l’UNRWA en tant qu’agence opérationnelle, la qualifiant de « bouée de sauvetage indispensable pour des millions de Palestiniens » au cours des 75 dernières années. Dans une lettre envoyée au Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, le président de l’AGNU a exprimé son mécontentement face à la détérioration continue de la situation humanitaire à Ghaza et aux défis qui menacent l’UNRWA, en raison notamment de la posture de l’occupant israélien et ses soutiens, lesquels ont gelés leurs donations.
Il a exhorté les États membres à fournir un soutien financier et politique durable à l’UNRWA alors qu’il s’efforce de faire face à la plus grande crise humanitaire depuis sa création. La lettre de M. Francis fait suite à une lettre qu’il avait reçue du Commissaire général de l’UNRWA dans laquelle il affirmait que l’agence était au « bord de l’effondrement », avec les appels répétés de l’entité sioniste à son démantèlement et au gel des financements par les donateurs à un moment où la bande de Ghaza connaît des besoins humanitaires sans précédent en raison de l’agression génocidaire sioniste en cours.
De plus que les constructions de nouvelles colonies et l’expansionnisme de l’occupant sioniste ne se sont jamais arrêtées, depuis le début de l’occupation de la Palestine en 1948. Bien au contraire, elles se sont accélérées depuis les Accords d’Oslo. Le gouvernement de l’extrême droite de Benjamin Netanyahou a annoncé de nouveaux projets. En réaction, le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré que le projet sioniste de construire des colonies illégales en Cisjordanie occupée d’ici deux semaines est « provocateur et dangereux ». Dans un message sur la plateforme « X », Borrell a affirmé que l’annonce de l’entité sioniste selon laquelle 3 300 nouvelles unités seraient construites dans les colonies illégales de Cisjordanie est « provocatrice et dangereuse » et « entrave les efforts de paix et conduit à de graves violations du droit international ».
Brahim O.
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