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GÉNOCIDE À GHAZA : Les bombardements, la famine et les déplacements forcés font des dizaines de victimes

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Le secteur de Ghaza vit une nouvelle journée d’horreur. Depuis l’aube, les bombardements intensifs menés par l’occupant sioniste ont fait au moins 82 martyrs palestiniens, dont 72 dans la seule ville de Ghaza. La violence s’est concentrée sur plusieurs quartiers densément peuplés, où les habitants restent piégés face à une stratégie militaire de destruction et de déplacement forcé. Depuis plusieurs semaines, l’armée d’occupation applique ce qu’elle appelle la tactique de « l’évacuation par le feu », combinant frappes aériennes, tirs d’artillerie et incursions terrestres limitées. L’objectif affiché est de pousser les habitants à l’exode massif. Des zones entières comme Safatawi, Abou Iskandar, le quartier de Jalaa, ainsi que les secteurs du pont et des sources ont été vidées de leurs habitants, sous le feu continu des bombardements. Pour accélérer la destruction, l’armée a eu recours à des robots piégés, poussés vers les habitations avant d’être déclenchés à distance, provoquant des dégâts considérables. Au nord-ouest, le long de la côte, l’occupant a consolidé sa présence après la fermeture du passage de Zikim, frappant sans relâche les quartiers de Karama, Soudaïnia et al-Moukhabarat. Les civils qui tentaient de revenir chercher aide et nourriture ont été de nouveau contraints de fuir, sous peine de nouvelles tueries. Dans le sud de la ville, les chars stationnés près de la station de carburant al-Naïm ont lancé plusieurs véhicules blindés piégés, détruisant des blocs résidentiels à Tal al-Hawa et dans le secteur du cheikh Ajline. L’armée d’occupation se rapproche désormais dangereusement du littoral, à quelques centaines de mètres seulement.

Destruction méthodique et avancée progressive
Selon des correspondants sur place, la méthode suivie reste celle du « grignotage progressif », avec une couverture aérienne et d’artillerie quasi permanente. Les habitants racontent qu’ils entendent chaque nuit le bruit des chars et des bulldozers, signe de la progression lente mais implacable de l’armée au cœur de la ville. Lundi déjà, plus de 62 Palestiniens avaient péri dans des frappes similaires, dont plusieurs victimes du quartier du cheikh Radwan, où des maisons ont été rasées par un engin explosif télécommandé. Les frappes de ce mardi ont visé notamment la maison de la famille Zaqout dans la zone dite de la « Sécurité publique », tuant 8 membres et blessant plus de 40 autres. D’autres attaques ont pulvérisé des habitations à Bani Amer dans le quartier al-Daraj, ainsi qu’à al-Sabra et place al-Shawa. 
Les drones de type quadricoptère ont également tiré sur des habitations du quartier al-Sahaba et sur une tente de déplacés près du camp de Nuseirat, faisant de nouvelles victimes parmi des familles déjà déracinées.

Un exode massif qui se poursuit
La route côtière de Rachid est désormais encombrée jour et nuit par des colonnes de familles fuyant vers le sud, souvent à pied. Pourtant, près de 850 000 personnes restent encore piégées dans Ghaza, faute de moyens de transport ou d’argent. Les prix pour un simple transfert vers le sud atteignent jusqu’à 1000 dollars, une somme inabordable pour la majorité. Les hôpitaux de Ghaza ont reçu en 24 heures 59 nouveaux martyrs et 386 blessés, portant le total à 64 964 morts et 165 312 blessés depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023. Des centaines de corps restent encore sous les décombres, inaccessibles aux ambulanciers en raison de l’intensité des frappes. La crise de la faim continue d’aggraver le drame : 428 personnes, dont 146 enfants, sont mortes de malnutrition et de famine depuis la déclaration officielle de la phase de famine par le système IPC. Rien qu’au cours des dernières semaines, 150 décès liés à la faim ont été enregistrés. Les chiffres s’accumulent et dessinent l’image d’un génocide méthodique : bombardements indiscriminés, destruction systématique des quartiers résidentiels, famine organisée, déplacements forcés. À Ghaza, la vie se réduit chaque jour davantage à une lutte désespérée pour survivre.
M. S.

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