Dans un entretien accordé à l’Agence de presse qatarie (QNA), le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a évoqué le contenu et le contexte du 7e Sommet des chefs d’État et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui se tient aujourd’hui jusqu’à samedi, avec le début des travaux préliminaires, en ce premier jour du conclave, au Centre international des conférences d’Alger (CIC) « Abdellatif Rahal ».
«Sommet des grands défis », c’est ainsi que cet événement a été qualifié par Mohamed Arkab, compte tenu, explique-t-il, des circonstances et des changements importants aux niveaux régional et international. Outre les changements et les crises en Europe et au Moyen-Orient, Mohamed Arkab a cité les défis internationaux comme les répercussions de la crise sanitaire Covid-19 et l’adaptation aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, dans le contexte d’une montée de la pression pour accélérer le dialogue autour des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’utilisation de l’énergie fossile. Le ministre a également mis en avant l’importance croissante du gaz naturel dans le mix énergétique mondial d’où la nécessité de tenir des débats exhaustifs et de soutenir la coopération entre les pays exportateurs de gaz pour concourir au succès de la transition énergétique. Ainsi, le Sommet se penchera sur les dossiers de la coopération commune entre les principaux pays producteurs en vue de garantir la stabilité des marchés mondiaux du gaz et relever les défis relatifs à la demande sur cette ressource énergétique propre pour la prochaine période, a fait savoir Mohamed Arkab. Il a indiqué que « les discussions porteront sur l’examen des mécanismes de la coopération commune entre les pays producteurs afin de garantir la sécurité énergétique mondiale tout en soulignant l’importance de sécuriser l’offre et la demande et de servir l’intérêt commun à travers des contrats commerciaux à long terme, en sus de renforcer l’effort commun en matière d’investissement et de financement des projets à l’avenir ». Le but est « de rapprocher les vues des pays membres concernant les défis et les multiples opportunités auxquels est confrontée l’industrie gazière, notamment la gestion de l’offre et de la demande », a précisé le ministre de l’Énergie et des Mines. Il s’agit, aussi, de « la nécessité de prémunir les marchés mondiaux du gaz contre toute intervention ou cadre réglementaire qui pourrait favoriser l’intérêt d’une partie au détriment de l’autre, ce qui pourrait nuire à moyen et à long termes à la stabilité, à l’équilibre et à la sécurité des marchés ». Pour Mohamed Arkab, la tenue du sommet à Alger « est un évènement stratégique extrêmement important dans le domaine de l’énergie, en ce sens que l’Algérie s’emploiera à renforcer le partenariat entre pays, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et partant promouvoir la place et le rôle qu’elle aura à jouer dans le cadre des solutions durables pour l’énergie future ». Le ministre a également mis en exergue « le nombre croissant » de pays producteurs de gaz naturel qui aspirent à adhérer au forum en qualité « d’observateur », au moment où d’autres ont formulé les demandes d’adhésion en tant que membres à part entière, ce qui traduit, selon lui, « la volonté de ces pays de bénéficier des opportunités et avantages que le Forum assure à ses membres ». S’agissant des préparatifs pour le Sommet d’Alger, Mohamed Arkab a affirmé que les autorités publiques avaient mobilisé tous les moyens et réuni les conditions nécessaires pour accueillir les délégations, les organisations et instances officielles, prévoyant « le succès de cette session à tous les niveaux ». Le 7e Sommet du GECF, événement de dimension mondiale incontestable, sera sanctionné, le 2 mars, lors de la réunion des Chefs d’Etat et de Gouvernement, par l’adoption de la Déclaration d’Alger. L’Algérie qui accueille ce Sommet, s’est imposée comme un leader de l’industrie gazière et un acteur incontournable dans le marché énergétique mondial.
M’hamed Rebah