Accueil ACTUALITÉ Fuite, fraude, et polémique aux examens du BAC : Benghebrit réagit

Fuite, fraude, et polémique aux examens du BAC : Benghebrit réagit

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Suite aux événements qui ont marqué les examens du Baccalauréat, depuis leur commencement dimanche, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, est sortie de son silence. Démentant toute fuite aux sujets de ces épreuves, Benghebrit a rappelé que jusqu’alors 61 candidats avaient été exclus pour différentes raisons. La première responsable du secteur de l’Éducation était contrainte de réagir, lundi soir, en animant une conférence de presse relevant des tentatives de fraude de candidats dans certains centres d’examen, et notamment de rumeurs faisant état de fuite dans les sujets du Bac. «Je dément, formellement, les informations relayées via le réseau social Facebook, à propos de la fuite de sujets du Baccalauréat. Il n’y a aucune fuite de sujets, contrairement à ce qui a été rapporté sur les réseaux sociaux», avait-elle soutenu. La ministre avait parlé de faux sujets ayant circulé sur Facebook et la publication de sujets d’examen, affirmant que son secteur a engagé une action en justice contre X pour tentatives de fraude suite à la publication de faux sujets d’examen du Baccalauréat 2015. «Les deux personnes de wilayas différentes, qui sont derrière la publication de faux sujets, ont été identifiées», a fait savoir Benghebrit, dans ce sens, soulignant que les mesures juridiques ont été prises contre ces deux individus, préférant laisser la Justice suivre son cours. Cette affaire a pris une autre tournure à cause de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, affirmant que son département prendra, à l’avenir, de nouvelles mesures pour faire face à ce phénomène. «Ces tentatives visent à déstabiliser le secteur de l’Éducation et nos enfants, ce qui est inadmissible», a-t-elle souligné, ajoutant que ces tentatives relèvent de la cybercriminalité ayant généré une panique, aussi bien pour les élèves que leurs parents». «L’Office national des concours et examens (Onec) est très bien protégé» ce qui rend une fuite de sujets impossible», a-t-elle assuré. Concernant le déroulement des épreuves, Benghebrit a affirmé que la tutelle est en contact permanent avec les directeurs de l’Éducation. Ce qui s’est passé n’aura aucun impact sur le déroulement de l’examen. Les épreuves se déroulent normalement et dans le calme le plus total, a-t-elle soutenu. La ministre a rappelé par ailleurs que 61 candidats, dont 16 candidats scolarisés, avaient été exclus dimanche, premier jour de l’examen, pour diverses raisons. Ces candidats ont été exclus immédiatement en attendant que des mesures définitives soient prises contre eux. À cet effet, elle a appelé les parents d’élèves à accompagner, à aider leurs enfants et à agir avec sagesse et sérénité. La ministre a annoncé à cette occasion que son département organisera, juste après cette session, une conférence consacrée à l’évaluation des sujets d’examen du Baccalauréat 2015. À une question sur les cas de fraude, par le biais des nouvelles technologies de la téléphonie mobile (3G) et des réseaux sociaux, la ministre a affirmé qu’elle irait jusqu’au bout dans cette affaire. Elle a également démenti dans ce sens tout accord avec les parties concernées pour la suspension de la 3G dans les centres d’examen, mais il a été demandé aux chefs de centres de couper le réseau internet, comme mesure préventive, a-t-elle expliqué. Concernant l’erreur relevée dans le sujet de la langue arabe, au premier jour de l’examen, la ministre a réaffirmé que c’est une erreur inadmissible, mais pas préméditée. «Nous allons prendre les mesures disciplinaires qui s’imposent et en premier lieu les enseignants et les inspecteurs responsables de l’erreur seront inscrits sur la liste noire et exclus de la commission chargée de l’élaboration des sujets du Baccalauréat», a-t-elle précisé. Benghebrit a conclu que son secteur allait recourir à la révision du dispositif général d’élaboration des sujets du Baccalauréat, immédiatement après la fin de l’enquête qui permettra de déterminer, exactement, le degré de gravité de l’erreur relevée dans le sujet de la langue nationale.

Ania Naït Chalal

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