Farid El Melali, ancien espoir du football algérien, voit une fois de plus sa carrière entachée par des affaires judiciaires. Malgré un passage honorable à Angers, le joueur accumule les déboires extra-sportifs, au point de compromettre sérieusement son avenir professionnel.
Farid El Melali vient d’écoper d’une nouvelle condamnation judiciaire en France. Début mai 2025, le tribunal correctionnel d’Angers l’a reconnu coupable de conduite sans permis. La peine est significative : 100 jours-amendes à raison de 100 euros par jour, soit un total de 10 000 euros, assortie d’une interdiction de conduire durant cinq mois. Une affaire de plus dans un dossier judiciaire déjà bien chargé. L’ancien attaquant du SCO Angers, dont le contrat n’a pas été renouvelé à l’issue de la saison, traîne depuis plusieurs années une réputation sulfureuse. En 2020, alors que la France était confinée, il avait été condamné pour des faits d’exhibition sexuelle à répétition. La justice avait alors prononcé six mois de prison avec sursis, accompagnés d’un suivi probatoire et d’une obligation de soins psychiatriques.
Sur le terrain, El Melali avait pourtant retrouvé une certaine régularité. En 2024-2025, il a disputé 34 matchs avec Angers, inscrivant trois buts et délivrant sept passes décisives. Des statistiques honorables pour un joueur dont le profil technique avait longtemps séduit les observateurs. Mais ses performances n’ont pas suffi à faire oublier ses frasques, qui ont altéré durablement son image publique, en France comme en Algérie.
Son club a donc choisi de tourner la page, préférant ne pas reconduire son bail. Ce départ laisse le joueur dans une situation incertaine, alors qu’il ne figure plus dans les plans de la sélection nationale depuis plusieurs années. Écarté par les différents sélectionneurs qui se sont succédé à la tête des Verts, il paie le prix d’une instabilité chronique, tant sur le plan sportif que personnel.
Une porte de sortie en Égypte ?
Selon plusieurs médias spécialisés, Farid El Melali serait sur le point de rebondir en Égypte. Le club du Zamalek, l’un des plus prestigieux du continent africain, aurait manifesté son intérêt. Des négociations seraient en cours, même si aucun accord officiel n’a encore été communiqué par les deux parties. Pour le joueur, ce transfert pourrait constituer une bouée de sauvetage, voire une dernière chance de relancer sa carrière dans un environnement plus éloigné des projecteurs européens. La perspective d’évoluer dans un championnat compétitif, mais moins exposé médiatiquement, pourrait aussi lui permettre de se reconstruire loin de ses démons. Reste à savoir si le Zamalek prendra le risque d’intégrer un élément dont le passé judiciaire pourrait susciter des réserves, notamment auprès des supporters et des sponsors.
Entre talent gâché et espoir de renaissance, l’avenir de Farid El Melali reste suspendu à un fil. L’Égypte lui tendra-t-elle la main ou refermera-t-elle la porte ?
M. A. T.
