Accueil À LA UNE FOURNITURES SCOLAIRES : Les parents en quête du « moins cher »

FOURNITURES SCOLAIRES : Les parents en quête du « moins cher »

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Alors que la rentrée des classes  approche à grands pas, les parents d’élèves seront, sans nul doute, très nombreux à arpenter les rayons des librairies, les commerces dédiés à la vente d’articles scolaires et notamment les petits  marchés informels qui pullulent les quartiers populaires durant cette période de l’année, à la quête d’affaires scolaires à des prix abordables.
Et puisque la date officielle de la rentrée des classes 2024/2025 est désormais fixée pour le dimanche 22 septembre prochain, certains parents ont déjà commencé à faire leurs stocks de fournitures scolaires, sachant que ce rendez-vous s’annonce difficile en raison de la hausse des prix par rapport à l’année dernière. En tout cas les parents sont unanimes à partager cet avis. Rencontrés lors d’une tournée faite au niveau des marchés et des boutiques de la capitale notamment dans les communes de Kouba, Birtouta et Alger centre,  des parents d’élèves ont en effet estimé que les prix affichés à titre d’exemple sur des articles, tels que les blouses, les  cartables, et les différents articles solaires sont trop élevés. Une situation qui peut compliquer la prochaine rentrée aux parents qui ont surtout plusieurs enfants scolarisés. C’est d’ailleurs le cas d’une  maman d’une lycéenne qui confie que: «pour chaque rentrée scolaire, je consacre un budget de 7 000 dinars pour les fournitures de ma fille», soulignant avoir constaté que  les prix étaient plus élevés comparés à l’année dernière. «Cette situation me pousse à faire abstraction à la qualité des affaires scolaires et de me concentrer plutôt à remplir le cartable de ma fille de l’essentiel sans manquement», a-t-elle déploré. De son côté, Khaled, un père de trois enfants scolarisés, n’a pas caché ses appréhensions à ce sujet. Il dira que pour seulement un seul cartable et une seule blouse, il a dépensé 4 000 DA, soulignant qu’il lui reste encore toute une liste de cahiers et de livres à acheter.« je touche un salaire de 50 000 DA par mois, et cette période de rentrée s’annonce très difficile pour moi avec des prix pareils», a-t-il regretté.

Le prix du cartable de 2000 à 3500 DA
Il est important de signaler  que lors de cette tournée, nous avons constaté un manque dans la disponibilité des affaires scolaires par rapport à la même période de l’année dernière. Chose qui a été confirmée par les commerçants. Pour ce qui est des prix affichés sur les articles retrouvés au niveau du marché de Ben Omar à Kouba, dans la capitale, on citera  entre autres celui appliqué pour les cartables et qui se situe entre 2000 DA à 3500 DA. Le prix moyen d’une trousse varie entre 200 da et 600 da, les stylos  entre 30 jusqu’à 180 DA, les crayons de couleurs entre 150 et 250 DA. Le tarif d’un cahier de 48 pages et affiché à 50 DA, celui de 96 pages à 100 DA alors que le cahier de 120 DA pages est cédé à 140 DA. Un cahier de 64 pages coûte 70 DA, un registre de deux mains et à 350 DA, trois mains à 500 DA et les quatre mains à 650 DA. Les ardoises sont entre 350 DA et 600 DA, et les règles entre 30 DA à 100 DA».

Les foires pour soulager les parents
Si certains parents peuvent se permettre des articles scolaires à des prix exorbitants, d’autres si ce n’est la majorité, sont à la quête d’offres et d’occasions qui puissent soulager leurs bourses. Et parmi les alternatives qui s’offrent aux parents aux moyens revenus, l’on cite les foires et expositions, organisées à chaque période de rentrée des classes. Beaucoup de parents d’élèves préfèrent, en effet, attendre l’ouverture de ces espaces pour acheter le nécessaire à leurs enfants, à des prix moins chers.  C’est le cas de  Mohamed, père de Malek, qui se dit soulagé que cette possibilité existe. «Pour l’instant je ne compte pas acheter les affaires scolaires, je profite des vacances, en attendant que les foires ouvrent leurs portes. Je pense que c’est une très bonne affaire car on peut trouver des articles de bonne qualité à des prix accessibles, en plus c’est des produits locaux», a-t-il confié.  Il est important de souligner à ce sujet que la 3e édition de «Lemsid 2024», organisée par le ministère du Commerce, se tiendra du 4 au 21 septembre prochain, au Palais des expositions (Pins maritimes) à Alger.  Ce salon, dédié à la vente d’articles scolaires, sera marqué par la participation  d’importateurs, producteurs locaux et grossistes.  On verra également l’organisation d’autres foires dédiées à la vente des livres scolaires à des prix réglementés, au niveau de la majorité des wilayas du pays.   L’objectif de cette opération organisée par l’Office national des  publications scolaires (ONPS) en coordination avec les directions de l’Éducation, et qui se poursuivra jusqu’au mois d’octobre, est de faciliter l’accès aux livres scolaires pour les parents d’élèves et leur éviter les longues files d’attente pour s’en acquérir. Il est important de relever, d’autre part, que le ministère de l’Éducation nationale a publié le guide des prix des livres scolaires destinés à la commercialisation.  Pour le cycle secondaire, les prix de ces manuels varient entre  « 110 da et 360 DA», pour le cycle moyen entre  «140 DA et 330 DA» et pour le cycle primaire entre «90 da et 300 DA».  Pour ce qui est, par ailleurs, du livre d’anglais destiné aux classes de 5e année primaire, l’opération de sa distribution à travers les établissements du primaire du pays, se poursuit toujours.

Vers l’unification des prix des cahiers
Pour faire face à  la hausse des prix des articles scolaires et à la spéculation, plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement   à travers notamment la coordination entre plusieurs départements. C’est dans cette optique que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations et celui des Finances a mis en place un système pour le contrôle des prix des produits de large consommation dont notamment les fournitures scolaires, en prévision de la prochaine rentrée scolaire. À ce propos, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a indiqué la semaine dernière que : « les affaires scolaires d’une valeur de 75 millions de dollars ont été importées», relevant que «cinq fournitures  de base sont produites à 100 % en Algérie». Dans le même contexte, il avait annoncé que «les prix des cahiers scolaires seront unifiés au niveau national»  et  que «des instructions  ont été données pour faciliter le processus de dédouanement des fournitures scolaires importées».

À Alger comme ailleurs,  les points de vente sont déjà là
Il est à noter, enfin, que  dans la capitale  ainsi que dans  les autres wilayas du pays, des marchés de proximité dédiés à la vente d’articles scolaires ont déjà ouvert leurs portes, en prévision de la prochaine rentrée des classes. À Alger, des points de vente sont déjà installés à Sidi Abdellah, Ain-Naadja, Birkhadem et Dar El Beida. À Blida, 5 marchés de proximité dédiés aux affaires scolaires ont commencé à être mis sur pied depuis le 20 août dernier. La direction de commerce de cette wilaya, avait précisé que ces espaces seront installés progressivement dans les communes de Blida, Bouinane, Bougara (est), El Affroun (ouest) et Boufarik (nord). Dans les wilayas du sud, des marchés et des points de vente ont aussi ouvert leurs portes pour faciliter l’accès des citoyens aux articles nécessaires.
Dans d’autres wilayas du pays, pour ne citer à titre d’exemple, que  Ouargla, des expositions-vente  sont  organisées,  jusqu’à la  semaine  marquant la rentrée scolaire, offrant aux parents d’élèves l’opportunité  de pouvoir   acheter les fournitures scolaires, notamment essentielles et à des prix abordables. 

Le MEN fixe la liste des fournitures pour les trois paliers
Il est à noter, enfin, que «dans le cadre de la rationalisation des achats de fournitures scolaires et de la mise en œuvre des mesures visant à alléger le poids des cartables, le ministère de l’Éducation nationale a établi la liste des fournitures scolaires des trois cycles de l’enseignement (primaire, moyen et secondaire), laquelle représente le seuil nécessaire à adopter, conformément aux besoins des programmes éducatifs de chaque niveau et de chaque filière pour le cycle de l’enseignement secondaire général et technologique», a indiqué un communiqué du ministère. La liste qui «tient compte des dimensions pédagogique et sociale, d’une part, et de la dimension sanitaire de prévention des dommages pouvant affecter la santé des élèves, d’autre part», vise à «rationaliser l’utilisation des fournitures scolaires, notamment les cahiers dont une grande partie reste inutilisée à la fin de l’année, et à réduire le coût de ces fournitures», selon la même source.
Le ministère a invité les responsables du secteur «à publier cette liste au niveau de tous les établissements scolaires via tous les moyens disponibles, en vue de permettre aux enseignants de la consulter et de s’y conformer, exigeant des directeurs des établissements de l’éducation et de l’enseignement de veiller au suivi de son application», a conclu le document.
L. Zeggane

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