Une délégation de l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), représentée par sa secrétaire générale, la jeune Sini, et par la membre du bureau Yaqouta El Mekhtar, a participé récemment au Forum des femmes socialistes dédié à l’examen des conséquences des guerres et conflits sur les femmes et les filles, et à la mise en lumière des formes de violence et des violations dont elles sont victimes dans les contextes d’occupation, de déplacement et d’instabilité.
Lors de son intervention, Yaqouta El Mekhtar a souligné que la situation des femmes sahraouies exige une attention particulière, compte tenu des décennies d’occupation, de guerre et de déplacement forcé, qui ont engendré des défis majeurs affectant les droits, la sécurité et la dignité des femmes.
Elle a insisté sur le fait que l’impunité dans les territoires sahraouis occupés a un impact direct sur la vie des femmes, souvent confrontées à des restrictions de mouvement, des pratiques d’intimidation et une surveillance constante qui limitent leur participation à la vie publique. Ces violations, a-t-elle précisé, ont un caractère structurel et ne se résument pas à des incidents isolés. La membre de l’UNFS a également mis en avant le rôle crucial des femmes sahraouies dans les camps de réfugiés, où elles gèrent les aspects essentiels de la vie quotidienne malgré la diminution de l’aide humanitaire et les effets du changement climatique. Elle a rappelé que des générations entières de jeunes filles n’ont connu que la vie en exil, ce qui rend la prise en charge des conséquences du déplacement prolongé un élément central de toute stratégie internationale. L’intervention a également abordé les risques spécifiques auxquels sont exposées les militantes sahraouies pour les droits humains, en particulier dans les territoires occupés, en raison de la surveillance et des restrictions administratives et politiques.
Elle a appelé à mettre en place des mécanismes de protection efficaces, incluant l’alerte précoce, le soutien discret et la pression politique continue. Dans son discours de clôture, l’Union a affirmé que la protection des femmes doit être fondamentale et non sélective. Les femmes sahraouies ne demandent pas de privilèges, mais l’application et le respect du droit international humanitaire, du droit des droits humains et de l’agenda femmes, paix et sécurité.
Enfin, le forum a exprimé l’espoir que le mouvement socialiste international des femmes renforce le suivi et la solidarité, et garantisse que la cause des femmes sahraouies reste une priorité dans l’action féministe solidaire internationale.
M. Seghilani
