De génération en génération, le combat libérateur sahraoui s’est et continue de s’affirmer. Alors que l’histoire de la colonisation dans le monde a révélé les pratiques inhumaines de tout système colonial à l’encontre des enfants des peuples colonisés, dont au vu et au su de tous depuis octobre 2023, celui de l’armée sioniste coloniale dans sa guerre génocidaire contre Ghaza, ciblant même les bébés dans les couveuses, dans le but de l’extermination de tout un peuple et ainsi sa cause et sa lutte pour sa terre, la Palestine, le système d’occupation marocain dans les territoires occupés du Sahara occidental, n’a cessé de singer les ex-colonisateurs et davantage les sionistes.
Si lors de son invasion en 1975, des territoires du Sahara occidental l’armée marocaine a utilisé des bombes de napalm contre les milliers de Sahraouis, dont des enfants, des adolescents et des femmes enceintes, fuyant la barbarie des soldats de la monarchie marocaine et les colons marocains envahissant les territoires sahraouis, occupation rendue possible par l’aval de l’ex-colonisateur espagnol en tournant le dos à la légalité internationale par le non parachèvement de la décolonisation au Sahara occidental, l’occupant marocain n’a cessé depuis de cibler, dans sa stratégie coloniale l’enfant sahraoui, pensant ainsi en finir , avec la lutte d’un peuple pour sa liberté et son indépendance. De générations en générations, comme ce fut le cas dans l’histoire des peuples colonisés, en Afrique et dans le monde, le peuple sahraoui comme le peuple palestinien, faut-il le souligner, en ces temps de génocide des Palestiniens de Ghaza, dont les enfants et les femmes sont la cible privilégiée par la barbarie et le terrorisme de l’armée du colonisateur sioniste, l’enfant et la femme sahraouis demeurent, depuis 1975, la cible privilégiée de la stratégie du système d’occupation marocaine.
De la politique dans le secteur éducatif de l’occupation marocaine dans les territoires occupés par un contenu et un récit colonial visant à effacer l’identité nationale et culturelle des enfants sahraouis, à la terreur dans les rues, les boulevards des villes sahraouies occupées, à laquelle recourent les services de sécurité, civils ou en uniforme, notamment par leur présence continue devant les maisons des sahraouis militants, que les yeux d’un enfant ne peuvent ignorés, à la filature d’autres sur leur parcours de la maison à l’école, si leurs proches figurent parmi les militants sahraouis ciblés par le système colonial marocain. L’enfant sahraoui assiste s’il n’est pas malmené par les coups de bottes d’un policier, quand les services marocains opèrent une descente violente dans des maisons pour l’arrestation de tel ou tel militant pacifiste des droits de l’Homme. Et la pire violence auquelle l’enfant sahraoui est confronté, celle à laquelle il assiste « la violence contre ses parents ou l’un d’eux » dans les territoires occupés et la pire, quand cet enfant ou adolescent, fille ou garçon « sont trainés, malmenés avant de subir le pire de la terreur dans les postes de la police des autorités coloniales », comme nous l’a souligné, hier, au « Forum du Courrier d’Algérie », la conférencière Leïla Ellil, militante sahraouie venue des territoires occupés, par ailleurs présente aux travaux de l’université d’été des cadres de la RASD et du Front Polisario à Boumerdès.
Déplorant dans ses interventions l’absence de réactions notamment du monde qui se dit libre et défenseur des valeurs humaines, les pays occidentaux, les institutions internationales et ONGs de défense des droits de l’enfant est « très loin de jouer son rôle au regard de ce que subit l’enfant sahraoui sous le système d’occupation marocain ». De générations en générations, les enfants du peuple sahraoui portant à travers leurs parents, comme tenait à le préciser, hier, le militant sahraoui, Embarek Sid Ahmed Mamine « le récit familial par lequel est transmise aussi la mémoire collective sur le combat et les sacrifices du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance », citant « la mère et la famille sahraouies en général ». Ces dernières, affirme notre invité au Forum d’hier, « ont et continuent de jouer le rôle central dans la bataille contre la politique de lavage des cerveaux notamment celle promue dans les manuels scolaires des écoles du colonisateur » dans les territoires occupés sahraouis. Et cette transmission qui s’est ancrée dans la mémoire des enfants , semble avoir pour nom chez les petites filles et petits garçons depuis, 1975 à ce jour « nous sommes les enfants de cette terre», qui au fil des années, cette idée à l’âge innocent des enfants, grandit et mûrit, avec le petit et la petite sahraouie devenant adultes, pour reprendre le flambeau de leurs martyrs de, El-Ouali Moustapha Sayed à Mohamed Abdelaziz et tant d’autres dont ceux ayant subi la torture jusqu’à la mort dans les geôles coloniales marocaines. C’est cet enfant sahraoui, hier, devenu adulte aujourd’hui, brandit l’emblème de sa patrie et sa terre en bravant les pires violences auxquelles recourt le système colonial marocain, dans les territoires occupés, en vain, face à la détermination d’un peuple à arracher ce qu’il lui a été enlevé par la force , par le combat sur les différents fronts, pour en finir avec le système colonial marocain, au Sahara occidental, dernière question de décolonisation inscrite aux Nations unies (Onu) et à l’Union africaine (UA). Les derniers pas d’alternative à l’autodétermination du peuple sahraoui ». Une fin incontournable comme le dicte la règle et la loi de l’Histoire, la grande leçon des peuples ayant lutté contre la colonisation en Afrique et ailleurs, mais que les autorités coloniales marocaines aveuglées comme c’est le cas de ses soutiens, d’ ex-colonisateurs en Afrique, principalement la France qui a fini par renoncer à faire perdurer sa colonisation de peuplement en Algérie, face à la détermination d’un peuple dans son combat libérateur.
Karima B.












































